Les diplômes étrangers au secours d’une démographie vacillante

Publié le 06/06/2013
Article réservé aux abonnés

« Si la France n’a jamais recensé autant de médecins inscrits, c’est essentiellement dû à la progression du nombre de retraités actifs, et à l’arrivée de médecins à diplôme européen et extra-européen », indique l’Ordre. Effectivement, 21 111 médecins à diplôme étranger étaient inscrits au tableau au 1er janvier 2013, soit près de 8 % du nombre total de médecins en activité régulière. La tendance s’accentue ces dernières années puisqu’en 2012, 24,1 % des 6 324 nouveaux médecins inscrits étaient diplômés hors de France : 11,4 % des étaient détenteurs d’un diplôme européen, et 12,7 % d’un diplôme extra-européen. Cette proportion de médecins à diplôme étranger a augmenté de 43 % entre 2008 et 2013.

Près de 47 % des médecins à diplôme étranger inscrits au tableau, sont devenus docteurs en Europe. Parmi eux, 36,4 % viennent de Roumanie, 21 % de Belgique, 11,4 % d’Italie et 10,1 % d’Allemagne.

Parmi les médecins thésés hors d’Europe, 40 % viennent d’Algérie, 11 % de Syrie, 10,5 % du Maroc, 4,8 % de Tunisie, et 2,3 % de Russie. Ces chiffres sont incomplets, rappelle à ce sujet le Dr Patrick Romestaing, président de la section santé publique et démographie médicale à l’Ordre, car plusieurs milliers de médecins ne figurent pas au tableau ordinal. La législation est en cause, qui permet à un chef de service hospitalier d’avoir sous sa responsabilité des médecins venus en France parfaire leur formation, et qui exercent sans être inscrits au tableau.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9248