Le numerus clausus instauré en 1971 par Simone Veil reposait sur l'idée, qui s'est révélée totalement fausse par la suite : l’offre crée la demande. Réduisons l’offre et la demande faiblira permettant ainsi de maîtriser les dépenses de santé.
Le résultat sera que l'on aura limité drastiquement l'entrée dans la profession médicale à de jeunes Français en les recalant au concours d’entrée avec des notes approchant 15/20 pour embaucher ensuite à tour de bras à prix réduit des médecins étrangers. On va confier ainsi la santé des Français, surtout dans les zones rurales, à des médecins dont nous n’avons pas maîtrisé la formation. Dans les hôpitaux, les médecins étrangers sont intégrés par la filière des FFI sans que nous ayons pu sécuriser leur niveau de connaissance et de pratique. De ce fait, les médecins étrangers apportent souvent une vision de la médecine très formelle puisque nous ne recrutons pas comme médecins étrangers des stars de la médecine comme en Suisse, mais nous embauchons des médecins venant de pays pauvres qui eux-mêmes fuient la misère.
La féminisation de la profession médicale n'ayant pas du tout été anticipée pour des raisons plus idéologiques que pratiques, l'expérience a démontré qu'une femme médecin sur une carrière exerce selon les études de 0,9 à 0,5 équivalent temps plein selon les situations pour de 0,9 à 0,95 pour les hommes.
Aussi nous nous retrouvons dans une situation totalement paradoxale ou jamais le nombre de médecins n’a été si élevé en France mais où notre système de santé est en train de s'effondrer.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .
Quatre généralistes font vivre à tour de rôle un cabinet éphémère d’un village du Jura dépourvu de médecin
En direct du CMGF 2025
Un généraliste, c’est quoi ? Au CMGF, le nouveau référentiel métier redéfinit les contours de la profession
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur