Depuis 2010, la Haute autorité de Santé (HAS) propose aux chirurgiens et anesthésistes d’utiliser la check-list « sécurité du patient au bloc opératoire » pour réduire le risque d’erreur médicale.
Si 99 % des chirurgiens et anesthésistes connaissent son existence, 72 % préfèrent déléguer à un paramédical le soin de la remplir. « Réaliser la check-list ne prend pourtant qu’une minute », soupire le Dr Lætitia May-Michelangeli, de la HAS. Sur les 828 chirurgiens et anesthésistes interrogés fin janvier par l’agence, moins d’un sur deux avoue « toujours » utiliser la check-list « de manière partagée au sein de l’équipe ».
Désormais méthode de DPC, la revue de morbidité et de mortalité (RMM, analyse collective, rétrospective et systémique d’erreurs) est l’autre outil sur lequel mise la HAS. Pour l’instant, seuls 65 % des chirurgiens et anesthésistes admettent participer ensemble aux RMM.
Enfin, la HAS souhaite déployer au monde médical le modèle de formation à la communication de groupe qui existe depuis 30 ans dans l’industrie aéronautique. Trois expérimentations sur la gestion du risque en équipe sont en cours, à des stades plus ou moins avancés : entre gynécologues et anesthésistes ; entre anesthésistes-réanimateurs ; en chirurgie ambulatoire. Les retours d’expériences doivent aboutir à la rédaction de recommandations pour mieux prévenir l’erreur médicale.
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