L’analyse des atlas ordinaux tord le cou à un certain nombre d’idées reçues dont celle relative au très faible taux d’installations nouvelles en secteur libéral des jeunes générations.
S’il est exact qu’en moyenne, à peine 10 % des premières inscriptions au tableau se font en libéral (les remplacements et le salariat font recette en tout début de carrière), les médecins sont beaucoup plus nombreux à franchir le pas cinq ans après leur première inscription (ce que l’Ordre avait déjà suggéré).
En Ile-de-France par exemple, les médecins inscrits pour la première fois au tableau en 2007 avaient choisi l’exercice libéral dans 6 % des cas seulement. Cinq ans après, ces inscrits étaient tout de même 19,5 % à travailler exclusivement en libéral, tandis que 12,2 % déclaraient un exercice mixte. Même constat en Poitou-Charentes : en 2007, 12 % des nouveaux inscrits étaient en libéral mais 33 % cinq ans après. Selon le Dr Jean-François Rault, chargé de la démographie médicale à l’Ordre, « environ 30 % des médecins exercent en libéral exclusif au bout de cinq ans d’exercice ». Un pourcentage qui grimpe à 38 % si l’on inclut l’activité mixte.
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