Après avoir dévoilé une baisse de ses ventes (- 7,8 %) en janvier, le laboratoire Boiron, spécialiste des médicaments homéopathiques, a annoncé ce mercredi 11 mars plus de 600 suppressions de postes en France, soit environ un quart de ses effectifs dans le pays.
Présenté aux syndicats, ce plan qui ne concernera que la partie française des 3 700 salariés du groupe dans le monde est nécessaire pour « pérenniser l'entreprise et assurer son avenir et celui des salariés qui restent », a affirmé le groupe. Outre la suppression de postes, le projet de réorganisation prévoit la fermeture d'un site de production sur trois (site de Montrichard près de Tours) et de 12 sites de préparation distribution (Avignon, Belfort, Brest, Grenoble, Limoges, Niort, Paris-Bois d'Arcy, Paris-Ivry, Pau, Rouen, Strasbourg et Toulon), le redimensionnement des équipes de préparation-distribution sur les sites conservés et la réorganisation des équipes commerciales.
En cause, le déremboursement
Pour justifier cette décision, le laboratoire met en avant la décision de dérembourser l'homéopathie prise par le gouvernement français, alors que la France représente quasiment 60 % de ses ventes.
Après l'avis de la HAS rendu le 28 juin, expliquant que les produits homéopathiques « n'ont pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d'un remboursement », Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, a acté en juillet 2019 un déremboursement progressif de ces médicaments : 15 % dès janvier 2020 au lieu de 30 % puis zéro en 2021. Déjà, à l'époque, le laboratoire Boiron avait affirmé qu'un déremboursement de l'homéopathie menacerait 1 000 emplois sur ses 2 500 en France.
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