La question du dépistage du cancer du poumon va-t-elle s’immiscer dans les prochains débats parlementaires sur le PLFSS ? C’est en tout cas ce que souhaite le Dr Jean-Philippe Masson. Le président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) entend faire porter un amendement sur le sujet devant l’Assemblée et le Sénat. Il plaide pour qu’une expérimentation de dépistage systématique par scanner basse dose, ciblée sur les populations à risque, soit lancée dans certaines régions pilotes.
Alors que les tumeurs pulmonaires constituent la première cause de décès par cancer, « le dépistage par scanner basse dose, déjà réalisé de façon courante aux États-Unis, permettrait de faire baisser la mortalité de ce cancer », estime la FNMR qui juge le diagnostic par radiographie « trop tardif et peu sensible ». Aujourd’hui « les scanners bases doses sont beaucoup moins irradiants », insiste Jean-Philippe Masson.
La fédération n’en est pas son coup d’essai et a déjà proposé plusieurs amendements similaires, mais sans succès jusque-là.
Une revendication partagée
En 2016, la HAS avait retoqué l’idée d’un dépistage systématique du cancer du poumon arguant notamment du fort risque de faux positifs. Début 2019, l’étude Nelson, montrant qu’un dépistage par scanner basse dose chez le gros fumeur permettait de réduire la mortalité de façon significative avec un taux de faux positif limité, a rebattu les cartes et la HAS pourrait se pencher à nouveau sur la question.
D’ores et déjà, l’IFCT (Intergroupe francophone de cancérologie thoracique) et la SIT (Société d’imagerie thoracique) se sont prononcés en faveur de la mise en place rapide d’un dépistage organisé du cancer du poumon par scanner thoracique à partir de 50 ans chez les patients fumeurs ou ex-fumeurs éligibles, estimant que cela permettrait de sauver jusqu’à 7 500 vies chaque année en France.
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