Améliorer la prise en charge et le parcours des femmes victimes de violences c’est une des raisons d’être des Maisons des femmes et également un domaine où le gouvernement veut se montrer proactif.
Ce lundi 22 mai, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Lonvis-Rome, la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure et la ministre déléguée chargée des Professions de santé et de l’Organisation territoriale, Agnès Firmin Le Bodo, se sont donc rendus à la Maison des femmes de Seine-Saint-Denis pour signer une convention en ce sens.
La Maison des femmes de Saint-Denis, la première du nom, offre une prise en charge globale et pluridisciplinaire aux femmes victimes de violences. Le 8 mars dernier, lors de la présentation du plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Borne avait annoncé le doublement du nombre de Maisons des femmes à l’horizon 2025. On en dénombre actuellement 56 en activité sur le territoire.
La convention signée ce 22 mai permet la mise en place d’un dispositif de prise de plainte en mobilité. Les femmes pourront ainsi déposer leurs plaintes directement au sein des maisons des femmes.
Un local dans chaque Maison des femmes
« Le principal objectif est de faciliter le dépôt de plainte en évitant à la victime un déplacement, notamment lorsque son état physique ou psychique ne le permet pas. Le développement de cette logique « d’aller-vers » est un levier important pour permettre le dépôt de plainte sur site », détaille le gouvernement dans un communiqué.
Dans le cadre du développement des Maisons des femmes, celle de Seine-Saint-Denis veut promouvoir sur le territoire un réseau d’établissements similaires au sien dit « collectif Re#Start ». Chacune des structures devra adhérer à une convention de partenariat et un référentiel commun. « Chaque structure s’engage ainsi à mettre en place en son sein un local adapté permettant le recueil des plaintes par les policiers et les gendarmes, comme le prévoit la convention signée aujourd’hui », explique le gouvernement.
« Les violences faites aux femmes peuvent avoir de graves conséquences sur leur santé : les traumatismes physiques et psychiques, les maladies chroniques qui peuvent en découler et les conséquences sur la santé sexuelle de ces femmes doivent être prises en charge sans délai dans des structures proposant une approche pluridisciplinaire (…) Cette démarche portée par la Santé ne peut s’entendre autrement que selon une approche pluridisciplinaire et coordonnée avec les services de police et de gendarmerie pour faciliter le dépôt de plainte, première étape nécessaire pour ne pas laisser les actes subis par ces femmes impunis. C’est la raison pour laquelle la Santé appuie l’approche « d’aller vers » organisée par la convention signée aujourd’hui », a ainsi déclaré Agnès Firmin Le Bodo.
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