À Metz, l’enquête sur le décès du jeune garçon se poursuit et vient d’apporter des premiers éléments. D’après l’hôpital-clinique Claude-Bernard, établissement où s’est déroulée l’opération de l’appendicite, trois chirurgiens sont intervenus au chevet de Corentin. Aucune précision n’a toutefois été apportée quant au degré d’implication de chacun des praticiens, lesquels ont été assistés par trois anesthésistes et du personnel paramédical. Le Républicain Lorrain affirme, pour sa part, que le garçon aurait été victime de deux incidents successifs, lors de deux interventions différentes. Pratiquant une cœlioscopie, un premier chirurgien aurait touché l’aorte abdominale de l’enfant, entraînant une première hémorragie. Un deuxième chirurgien serait intervenu, touchant alors l’artère hépatique, aggravant encore l’état du patient. Le troisième chirurgien serait enfin arrivé, en vain.
Ces informations du quotidien régional n’ont été ni confirmée ni démentie par le parquet de Metz et la police judiciaire, en charge de l’enquête. L’établissement a également réalisé une enquête interne dont le rapport a été remis, aujourd’hui, à l’ARS de Lorraine. Celle-ci a aussi déclenché une enquête médico-administrative dont les résultats seront transmis à la justice.
La semaine dernière, une autopsie du corps de l’enfant a été effectuée. Mais, d’après une source proche de l’enquête judiciaire, les résultats définitifs ne devraient « pas être connus rapidement » car « les experts vont prendre leur temps, considérant les enjeux ». Dans un communiqué, les salariés et médecins de l’établissement « profondément affectés par le drame qui a touché Corentin et sa famille » souhaitent que « les enquêtes en cours fassent rapidement toute la lumière » sur ce drame. Dans un entretien au Républicain lorrain publié hier, l’un des chirurgiens qui a opéré l’enfant s’est dit « effondré, anéanti par ce drame », plaidant un accident. Rappelant que l’hôpital Claude-Bernard figure dans la « bonne moyenne nationale (en dessous de 0,2 %) en ce qui concerne les complications consécutives aux opérations de l’appendicite », le journal lorrain analyse ce drame comme un jeu de malchance.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique