Gérard Sépulcre, le médecin généraliste qui avait tenté d'assassiner sa maîtresse en 2011 et le mari de celle-ci, à Courcouronnes (Essonne) a été condamné vendredi soir à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises d'Evry. La cour n'a pas retenu la préméditation dans la tentative du condamné de tuer le mari de samaitresse, qui s'était interposé. Cela explique que la peine ait été moindre que les réquisitions. Seize à dix-huit années de réclusion criminelle avaient en effet été requises devant la cour d'assises d'Evry à l'encontre du médecin généraliste. "Ce n'est pas un crime passionnel, c'est un crime d'amour propre", avait lancé l'avocat général Camille Siegrist. L'avocat de la victime Me Franck Natali fustigeant pour sa part un médecin qui "va au contact quand on lui dit non", et qui avait "transgressé l'interdit fondamental de relations sexuelles entre un médecin et ses patients."
Gérard Sépulcre, 60 ans, exerçant à Courcouronnes, avait été interpellé le 11 décembre 2011 au domicile du couple dont il avait été le médecin traitant, les mains ensanglantées et tenant un couteau de plongée. Il venait de porter trois coups de couteau à sa maîtresse sur le perron. Puis un autre, au visage, à travers l'entrebâillement de la porte que tentait de fermer son mari, blessé également. Des coups portés "avec une pertinence de médecin", selon Me Jacques Bourdais, l'avocat du mari. Les deux époux étaient été découverts avec de multiples plaies à la poitrine, aux joues, et les poumons perforés.
En détention provisoire depuis les faits, l'accusé, a retracé cette semaine devant la cour son parcours de "pied noir". "Je n'étais pas alors le monstre que je suis devenu", a-t-il expliqué. "Il a été décrit par un psychiatre comme "un peu parano" et "susceptible sur le plan affectif". "Au moment de l'infraction, il est dans un acte de folie, dans une souffrance absolue due au dépit amoureux", a déclaré à l'AFP son avocate Me Sandrine Jeand'heur.
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