Un médecin qui travaillait pour l'hôpital pédiatrique Lenval de Nice a été mis en examen pour homicide involontaire après le décès consécutif à une méningite en 2019 d'une lycéenne venue consulter aux urgences, a-t-on appris mardi au parquet. « Début février, un médecin de Lenval a été mis en examen pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger », a précisé à l'AFP le procureur de la République Xavier Bonhomme.
L'information judiciaire avait été ouverte contre X le 14 août, deux mois après le décès de cette jeune fille de 17 ans scolarisée dans un établissement privé de Nice. Elle était ressortie de l'hôpital en pensant souffrir d'une banale insolation, avant de s'effondrer le lendemain dans les bras de sa sœur aînée. À l'époque, Lenval, institution hospitalière qui comptabilise près de 60 000 passages aux urgences par an, ce qui en fait le troisième service d'urgences pédiatriques de France, avait indiqué « avoir suivi la procédure classique de prise en charge », tandis que l'avocat de la famille déplorait que la victime n'ait été auscultée que par un interne.
Une atteinte de type méningite confirmée par des analyses
Sollicité par l'AFP, l'hôpital a précisé que le médecin mis en examen ne faisait plus partie de ses effectifs à ce jour, tout comme cet interne. L'Agence régionale de santé avait annoncé le décès le 14 juin et des analyses réalisées au laboratoire Pasteur à Paris avaient confirmé « des traces d'une atteinte de type méningite, donc une maladie dont on connait la dangerosité et qui nécessite un comportement très précis de prise en charge, ce qui n'a pas été fait », avait indiqué le parquet à l'époque.
Ces dernières années, le collectif « Ensemble contre les méningites » a tiré la sonnette d'alarme et demandé aux autorités sanitaires de mieux informer le public et les médecins, recommandant de renforcer la formation initiale et continue des généralistes, comme des services d'urgence. Les infections invasives à méningocoques sont mortelles dans un cas sur dix. Particulièrement virulentes et potentiellement contagieuses, elles ont touché 459 personnes en 2019, causant 55 décès et 24 cas de séquelles précoces, selon Santé publique France.
Mise à jour : 17 février 2021
Une précédente version de cet article indiquait qu'un interne avait été mis en examen dans le cadre de cette affaire. Il s'agissait d'une erreur que nous avons rectifiée dans le texte ci-dessus.
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