Décès à la maternité d'Orthez : annulation des mises en examen de l'hôpital et de la clinique

Publié le 31/10/2017
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Crédit photo : AFP

Les mises en examen pour homicide involontaire de la clinique et de l'hôpital d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques), après le décès d'une patiente enceinte imputé à des erreurs d'une anesthésiste ivre, ont été annulées, ont indiqué mardi les avocats des deux établissements.

Statuant sur ces faits remontant à septembre 2014, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau a annulé les mises en examen « aux motifs, entre autres, que la clinique en tant que personne morale ne pouvait pas connaître les antécédents de l'anesthésiste », recrutée depuis peu.

Les deux instances, qui avaient été mises en examen en juin et juillet derniers, sont désormais placées sous le statut de témoin assisté.

Décision « regrettable », selon l'avocat de la famille de la victime

L'anesthésiste belge de 47 ans qui avait la charge de la victime et avait bu le soir du drame a été mise en examen en octobre 2014 pour homicide involontaire aggravé. L'obstétricien présent à la maternité le soir des faits a été mis en examen en mars 2016 pour non-assistance à personne en danger.

Le 26 septembre 2014, l'anesthésiste mise à disposition de l'hôpital par la clinique de la ville était chargée d'une parturiente de 28 ans sur le point d'accoucher. Elle avait administré à sa patiente une péridurale, avant de sortir boire chez des amis.

L'accouchement se déroulant mal, une césarienne était devenue nécessaire. Rappelée, l'anesthésiste qui sentait l'alcool à son retour à l'hôpital, selon ses collègues, avait notamment utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente au lieu du respirateur du bloc opératoire et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l'hôpital de Pau, où elle était décédée. Le bébé était sain et sauf.

L'avocat de la famille de la victime a qualifié l'annulation des mises en examen de « regrettable ». « L'instruction se poursuit et peut permettre d'apporter d'autres éléments remettant en cause la décision de la chambre de l'instruction », a-t-il ajouté.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr