Verbatim

La réforme telle qu'elle est vécue par les généralistes...

Publié le 24/03/2017
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Statu quo

Je pense que cette réforme n'a rien changé. Michael F, Bordeaux

Concept

Peut on affirmer que la spécialisation en MG a modifié l'aspect de celle ci quand peu de jeunes médecins s'installent en tant que généraliste pur? Je ne crois pas. Le problème n'est pas dans le titre mais dans le concept de ce qu'est aujourd'hui un généraliste. Pas un médecin de premier recours, synthèse suivi et coordination, mais plutôt un prestataire de service à bas prix (…) H, Nimes, Gard

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Enfumage

Je répète: enfumage que le CS du MG reste inférieur au C des autres spés!! Philippe N., Boult-sur-Suippe

Pression

Est ce que la médecine générale horairifiée ,sur RDV, avec une pression énorme des patients, avec la facilité de l'arrêt de travail, de l'accident de travail, de la maladie professionnelle etc..., avec un confrère dévoué qui s'acquittera de ce que vous avez refusé , est ce que c'est encore de la médecine générale , spécialisée ou pas ? Jean S., Bischwiller

Au rabais

Cette spécialisation accordée "au rabais" (plus d'obligations mais pas plus de rémunération) est manipulatoire et carrément insultante (…) Les généralistes restent les manards des soignants, quelle honte ! Yves, Isère

Utopie 

Le titre de ''spécialiste en médecine générale des années 2000 '' = '' la pierre angulaire du système de soins'' des années 1980 ... A chaque génération son utopie. Spécialiste en MG c'est comme la benzo dans la dépression cela calme mais il faudrait un antidépresseur et un bon psy… La visite est toujours a 33 euros et le C a 23 euros rien ne change......ah si un mot de MG France qui exulte grâce aux indemnité maternité pour les jeunes femmes: c'est bien mais c'est peu au sens Pierre s'installe et on lui découvre un hodgkin : il est dans la merde ;;;Annie s'installe et décide d'entamer une grossesse elle pourra toucher une indemnité=> Parité ????? Bruno L., Marquette

Mumuse

La médecine générale telle que nous la pratiquions est morte, la spécialisation mg n'est là que pour qu'on fasse mumuse, place à un nouveau métier que je n'ai aucune envie d'expérimenter.(aucune importance, vu mon âge); Est-ce un bien, est-ce un mal ? De toute façon, tout est déjà prêt pour çà, l'opinion publique, les politiques, les syndicats, et même les jeunes médecins. Pas la peine de s'agiter, donc. F, 57 ans, Oise

Merci aux pionniers !

Il faut rendre hommage aux pionniers qui ont œuvré pour faire reconnaître la médecine générale comme une spécialité à part entière et se sont engagés dans la formation des formateurs en médecine générale. Michel de Guibert, Massy, Essonne

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Coquille vide

La spécialité de médecine générale est une coquille vide : elle a été accordée, comme on a rebaptisé les balayeurs en techniciens de surface, ou les proviseurs en conseillers d'éducation.  Manipulation de vocabulaire pour continuer cyniquement à étrangler financièrement les soutiers de la médecine. Toujours pas de rémunération de la prévention, toujours plus de paperasse et de tracasserie, pendant que l'Assurance Maladie Obligatoire déploie des dispositifs coûteux et inefficaces (Sophia, Prado) pour tenter de faire notre travail à notre place. Jacques Rouillier, St Coulomb, Ille-et-Vilaine 

Bla bla

Plutôt pessimiste sur l'avenir de la médecine générale… Le statut n'a pas changé malgré la reconnaissance en spécialiste. Tout ça c'est du vent du blabla , mais rien ne change fondamentalement si ce n'est qu'on rajoute au fil du temps des contraintes… Chantal Cock, Jars, Cher

Responsables

La médecine générale sera ce que les généralistes en feront. Alain L. Reims

Duperie

43 ans d'exercice, généraliste enseignant et actif dans la FMC, je ne peux que constater la dégradation de la profession (…). Le titre de spécialiste en médecine générale a été un os à ronger et une duperie pour tous. La preuve ? Les premiers spécialistes en médecine générale n'ont eu que le droit de se taire et de coter leurs actes en C et non en CS. En échange les tâches administratives se sont multipliées (…) H,72 ans, Hauts-de-Seine

Du toc !

Le médecin traitant est une réforme "décors  de cinéma".  Il n'y a rien derrière hormis quelques contraintes supplémentaires sans aucun moyen. Le mg est entrain de disparaître. A preuve les déserts médicaux même en plein Paris. Je cherche vainement un successeur depuis plus de 2 ans. Et ma place peut être considérée  idéale... Le MG "médecin traitant déclaré" est un titre ronflant qui ne nous a apporté que des contraintes supplémentaires, sans revenu ni aide aucune. La filière de soins est parfaitement fictive. Je n'ai jamais vu ni patient moins bien remboursé, ni confrère spécialiste d'organe sanctionné pour "non respect du parcours de soins".

Chaque jour, je perds du temps à essayer de récupérer les résultats de consultations et d'examens complémentaires prescrits pour mes patients par d'autres spécialistes, qu'il soit en accès direct ou  non. A la faculté on enseigne soigneusement aux futurs MG qu'ils ne peuvent pas faire ci ou pas faire ça, car c'est "risqué" et donc réservé aux spécialistes d'organes. Nos jeunes MG (j'ai 14 ans d'exercice comme maitre de stage) ne savent plus faire une suture, poser un plâtre, faire et interpréter un ECG, inciser un abcès, traiter une lésion dermatologique, faire un frottis, poser un DIU, gérer une fibrillation, suivre une grossesse, etc....

De plus la Sécu tente de nous retirer notre travail : urgences, réseau diabète, asthme, gérontologie, neurologie, soins palliatifs, maternité, HAD, etc... et distribue aux sages femmes et IDE, voire pharmaciens des lambeaux entiers de notre exercice. Au niveau qualité de prise en charge des patients, j'en constate tout les jours les dégâts. Et cela coute plus cher ! Le simple surcoût des urgences est équivalent aux honoraires de 30 MG à l'année, pour un arrondissement comme le notre. Édifiant. Bref, la réforme "médecin traitant" = beau décor hollywoodien, mais il n'y a rien derrière. C'était juste une breloque et un os à ronger pour contenter nos syndicats. Désabusé, mais ouf, je suis en retraite d'ici peu.... sans successeurs très probablement. Quel jeune voudrait encore faire ce métier dans ces conditions ! Jean-Michel Rétaux, Marcoing, Nord

Légitimité

La légitimité sociétale de la médecine générale reste encore à conquérir : les médias, les décideurs politiques, les institutions n'ont pas encore compris que c'est la médecine générale qui détient l'expertise des soins de santé primaire. Le système de santé doit se recentrer sur les soins de santé primaires pour que les médecins généralistes soient considérés comme les référents des soins de premier recours. Bernard Gay, La Réole, Gironde

Dénigrée

La médecine générale n’est pas mieux vue, mais surtout assez dénigrée par les autres professionnels … Nous sommes les prescripteurs de leurs examens et traitements comme un secrétariat , au niveau administratif ; cela devient impossible de tout gérer. Sylvie Choque, Hersin-Coupigny, Pas-de-Calais

Mission impossible

Le médecin généraliste est devenu un homme ou  une femme orchestre qui est corvéable à merci avec une  absence de reconnaissance de sa qualification et des honoraires ridicules par rapport à une consultation de plus en plus complexe avec de multiples motifs  dans la même consultation, l'augmentation des tâches administratives sans compter les démarches sociales. Mission impossible, voire dangereuse pour assurer un suivi correct des patients... F, 54 ans, Coulommiers, Seine-et-Marne    

Regret

J'avais choisi MG car cela représentait la disciple la plus ouverte et la plus orientée vers la prise en charge globale du patient et vers la prévention. Maintenant, après plusieurs refus de spécialisation du fait de mon exercice hospitalier, je vois la "SPECIALITE MEDECINE GENERALE" comme un domaine sectaire réservé aux libéraux et plus préoccupé par son profit que par la prise en charge du patient. DOMMAGE… F, 54 ans, Meuse

Décourageant

Toujours moins de médecine et plus d'administratif et de harcèlement institutionnel sans compensation tarifaire. De plus en plus décourageant. André G., Six fours, Var

Hommage

Mais pourquoi avez vous accepté un tel hommage ? Le plumage (la ROSP, bien entendu) était factice à tous les coups . Etre généraliste c'est tout de même un beau métier ! Marie-Christine H., Villard de Lens, Isère

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Vexation tarifaire

Un problème de taille: la vexation tarifaire. Mettre le prix de la consultation au niveau moyen des pays de l'OCDE soit 45 euros, et là plus de problème, et là moins d'engouement pour le salariat planqué pour nos jeunes, et là taches administratives réglées sans coup férir où avec l'aide d'une secrétaire, et là supervision du parcours patient de A à Z sans partir à la pêche, et là travail à plusieurs dans de grands bousins en groupe (qui ne servent à rien sauf pour le café du matin) ou exercice à l'ancienne solitaire et tout aussi gratifiant, réussite des appli uber pour trouver un généraliste visiteur (pour un motif qui n'en est pas un la plupart du temps, et moins de francs tireurs qui se referaient la fraise à bon compte), et là possibilité de structurer fortement l'efficience de notre exercice favori etc etc.... Paul G, Nîmes

Un beau métier 

Franchement ça n'a rien changé. Maintenant c'est pénurie en ville et à l'hôpital. Le drame c'est pour les patients qui se sentent abandonnés. Les autorités sanitaires, quant à elle, font des économies. Y va falloir se retrousser les manches, introduire un peu d'esprit démocratique dans les cercles fermés des décideurs. Un droit à la santé pour tous; le droit pour tous les professionnels de la santé de vivre dignement et de s'épanouir dans leur métier. C'est un très beau métier souhaitons qu'il le reste loin des pressions des groupes financiers. Michel S., Somain, Nord

Jaloux

Les politiques sont arrivés à broyer les médecins dont ils étaient jaloux. (honneur et petits fours). A 23 euro la passe, nous sommes morts et les spécialistes suivront. Restons droits dans nos bottes pour exercer le plus vieux et plus beau métier du monde. (En exercice  à 71 ans en poste depuis 1976).t.c.k Thierry C., Mauguio, Hérault

Image

Il est possible que la multiplication des maisons de santé, accompagnée d'un changement de statut du médecin (fin du médecin libéral et accompagné d' une forme de salariat) change l'image du futur généraliste. Frédéric R., La Gaude, Alpes Maritimes

Travailler plus, gagner moins

Je pense que le fonctionnariat déguisé s'avance à grands pas et que la médecine libérale n'en a plus que le nom, ROSP, TP généralisé etc... en sont les preuves absolues, on veut des médecins dits libéraux pour les faire travailler 50 à 70 heures par semaine et les payer 35 heurs (sans E pour le sous entendu, plutôt malheurs…), travailler plus pour gagner moins, c'est la mode! H, 62 ans, Seine-Saint-Denis

Ascenseur

Le jour où , dans un ascenseur, on ne nous dira pas " alors docteur, il y a des grippes en ce moment, vous êtes content, vous avez du travail", alors là je pourrais penser que le médecin généraliste est considéré comme il le devrait par les patients et par l'Etat qui sait nous assommer de responsabilité( médicale et administrative) sans aucune compensation autre que de nous assurer que notre mission n'est dictée que par le serment d'hyppocrate, serment qui a été élaboré quand l'urssaf , la cfe et tout le reste n'existait pas. Alors même que les déserts médicaux commencent à envahir le territoire, la considération n'est même pas là pour motiver. Comme pour tout, les droits sont prioritaires sur les devoirs sauf pour les médecins ...généralistes . (Un généraliste qui a vu son véhicule embarqué par la fourrière malgré son caducée alors qu'il était en urgence et alors même que son véhicule ne gênait pas la circulation). H, 70 ans, Martigues, Bouches-du-Rhône

Fonctionnaires ?

Nous sommes à la fin d'un processus qui fait que la médecine générale libérale va disparaitre au profit de médecin salarier par  ARS, hôpital, conseil général, commune etc, et au détriment du malade qui n'aura plus un médecin mais un fonctionnaire avec ses contraintes de rendement, objectifs et autres... H, 57 ans, Bompas, Pyrénées-Orientales

Illusion

La médecine générale telle que nous la pratiquions est morte, la spécialisation mg n'est là que pour qu'on fasse mumuse, place à un nouveau métier que je n'ai aucune envie d'expérimenter.(aucune importance, vu mon âge); Est-ce un bien, est-ce un mal ? De toute façon, tout est déjà prêt pour çà, l'opinion publique, les politiques, les syndicats, et même les jeunes médecins. Pas la peine de s'agiter, donc. F, 57 ans, Oise  

Image

DPC et FMC sont nécessaires, mais à quel prix ? L'image du MG pour le patient est celle que les spécialistes sont prêts à accorder à la spécialité de MG. Aude, 51 ans, Paris

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Dégats

Pauvre médecine générale après Roseline Cachalot qui fait son show c'est MST qui achève la médecine générale! Alain 65 ans, Lempdes, Puy-de-Dôme

A vous les jeunes…

40 ans pour voir un beau métier démoli régulièrement par des individus tels que MST entre  autres, afin de faire de nous des bureaucrates de la santé. Je termine bientôt ( ouf ); c'est à vous les jeunes de nous questionner si vous ne voulez pas être bouffés crus,et vouloir faire de la vraie médecine basée sur une vraie clinique, bien expliquée, bien apprise et délivrée par de vrais cliniciens convaincus de la responsabilité qu'ils ont, et vous permettre de ne faire rien d'autre que de la MEDECINE. Que de dégâts  ces 30 dernières années. Bon courage. H, 65 ans, Saint Quentin, Aisne

Prise de conscience

La réforme de la PDS après les grèves de 2002 a été un vrai tournant pour l'amélioration des conditions de travail, avec la prise de conscience que le MG devait dormir de temps en temps. Malheureusement, le reste ne suit pas avec une considération plus que minimum pour les libéraux en général et MG en particulier.H, 58 ans, Lorient, Morbihan

Démantèlement

Nous assistons à un démantèlement de la médecine générale au profit de professions paramédicales et des spécialités hospitalières.  Bientôt, selon les vœux de nos politiques, la profession de médecin généraliste n'existera plus... Philippe, 86240 Croutelle,  Vienne

En voie de disparition

La médecine générale et le médecin libéral vont disparaitre, remplacés par des mici dominici hospitaliers… Claude Anfossi, Marseille, Bouches-du-Rhône

Parité

Il ne devrait avoir aucune différence de traitement entre toute les spécialités. Pour se faire il faut un paiement au temps passé avec le patient  avec des bornes minimum et maximum: plus on a du temps pour faire un examen clinique, on ferait moins d'examen paraclinique. Armindo Assuncao, 57ans, Nord

Désintérêt

La médecine générale va devenir totalement inintéressante. Didier, Nord

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Chute

La médecine générale est en chute libre… Guy Barberet, Belfort, Territoire de Belfort  

Déconventionnement ?

La médecine générale libérale va mourir, évoluant vers une capitation et une main mise des mutuelles.Seule solution pour es médecins Généralistes: le déconventionnent massif. Jean-Paul Boue, Soustons, Landes 

Nostalgie

On est bien loin de ce qu'était la MG malgré des titres ronflants. Patrick Chaix, Cannes, Alpes-Maritimes

Incontournable

Le généraliste est incontournable dans le système de soins. Touraine a fait perdre 5 ans à tous… Didier Dehaut, Longuenesse, Pas-de-Calais            

La cata !

L'évolution de la médecine ces 10 dernières années est catastrophique en raison principalement de la loi santé qui fait de l'Etat le responsable de la santé. Les Rosp et autres rémunérations complémentaires sont en train de plus en plus nous contraindre . La désertification de tout le territoire en médecins est de plus très inquiétante , les jeunes médecins ne veulent plus travailler comme nous l'avons fait. Il faut trouver une solution à tous ces problèmes… Catherine Desgrois, Paris

Dévalorisée

La MG est une médecine du passé, totalement dévalorisée et totalement déconsidérée par les patients et les jeunes médecins. Nous passons plus de la moitié de notre temps à faire du secrétariat et nous n'avons pas les moyens d'embaucher une secrétaire. Lorsque nous partons à la retraite nous n'avons pas de successeur, tellement la profession est devenue attractive ! Nous serons bien vite remplacés par des "cabines" et des sites médicaux. Bruno Devillard, 55 ans, St Raphaël, Var   

Confrères spés ?

Vive la Médecine générale… Mais la reconnaissance par nos confrères de certaines spécialités n'est pas effective (ex. : cancérologues et oncologues). Bernard Freche, Royan, Charente-Maritime        

Lumière

Le dernier partant éteint la lumière après lui… Jean Dupont,Rouen, Seine-Maritime       

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Gratifiant ?

La Médecine de Famille était une activité gratifiante, c'est moins le cas actuellement. Les patients sont moins reconnaissants et moins attentifs à la relation et aux conseils. Eric de Romémont , Nancy , Meurthe-et-Moselle          

Engagement

La médecine générale se dévalorise par manque d'engagement des généralistes. Il y a 50 ans on faisait beaucoup plus de choses et on était plus près des patients. Jacques Galais, 81 ans, Loire-Atlantique

Limités

L'absence de plateau technique et de personnel soignant est un handicap qui bloque toute évolution moderne de la profession. Nous sommes limités à un rôle d'archiviste coordinateur qui n'a rien à voir avec la médecine générale. Les mesures protectionnistes des radiologues pour bloquer de développement de l'échographie en médecine générale  et des biologistes pour interdire les test biologiques au cabinet rendent toute évolution médicale impossible. Le généraliste ne peut que faire de l'orientation, de la tenue de dossier, et de la prise en charge des pathologies bénignes. (aura-t-il toujours le droit de prescrire des antibiotiques, on peut se le demander). Daniel Godefroy, Le Havre, Seine-Maritime 

Officiers de santé

La profession de MG s'altère et s'appauvrit années après années. Les MG sont totalement déconsidérés, que ce soit par les patients ou les confrères spécialistes, qui ne prennent même pas la peine de vous répondre quand vous leur adressez un patient avec un courrier, pour certains. Plus le temps passe et moins nous avons le droit de prescrire certains médicaments. Nous devenons à grands pas, malgré les discours lénifiants, des officiers de santé, des assistantes sociales et des remplisseurs de paperasses diverses dont les autres ne veulent pas s'occuper. Notre rémunération est minable de chez minable. C'est vraiment assez désespérant je dois dire. Inutile d'insister sur le fait que la reconnaissance de la "spécialité" de MG n'a eu aucune incidence sur l'évolution délétère de notre métier. Jean-François Granger, St Jean de Bournay, Isère

Destruction

La volonté politique de détruire la médecine générale est de plus en plus flagrante et passe par une dévalorisation humaine et pécuniaire des médecins depuis les trois derniers quinquennats, voire plus… Philippe Habib , Marseille, Bouches-du-Rhône       

Suivi   

Le médecin généraliste a un rôle fondamental dans le suivi de son patient, d'un point de vue médical, mais également humain, devant un système hospitalier qui devient de plus en plus technique par nécessité mais laissant l'individu de côté. Yvain Jouveau du Breuil, Ezy-sur-Eure, Eure  

Fierté

Je suis très fière de dire que je suis spécialiste en MG et l'ai marqué sur mes ordonnances (que je suis spécialiste en MG, pas que j'en suis fière!). Julie, 29 ans, Paris

Enfumage

Il s'agit d'une pseudo réforme qui n'a strictement, rigoureusement rien changé. Une opération d'enfumage menée avec la complicité de syndicats complices. Bernard Lajoux, Brive, Corrèze

Et l’hôpital ?

Le fossé n’est pas entre les spés  et les MG  mais  bien  bien entre les libéraux et  l'hopital, qui n'a aucune idée de ce qu'est la MG. Les jeunes hospitaliers ne sont jamais allés dans  un cabinet libéral, ce qui n'était pas le cas autrefois ou tous les hospitaliers avaient  fait un jour ou l'autre des remplacements de MG. J’ai invité des médecins  conseils à venir partager mes journées : sans  suite ; peut être faudrait il obliger les futurs  spés à  venir tâter de la MG pendant  leurs études… Bruno Lascols,Villé, Bas-Rhin    

Inquiétude

Trés inquiet sur l'avenir, vu le peu d'installations en médecine générale. Philippe Lasfargues, Haute-Garonne

Reconnaissance

À quand une reconnaissance financière de nos actes ? André Lecareux, Aumale, Seine-Maritime 

Epanoui

Je suis médecin de montagne avec une pratique très diversifiée, un plateau technique de qualité et une vraie prise en charge des patients. Une véritable médecine omnipraticienne, exigeante et épanouissante. Vincent Lecarme, Lanslevillard, Savoie

La fin d’une époque        

Etatisation presque terminée. Fin de l'époque humaniste. F, 50 ans, Nièvre

Et demain ?

Il manque je pense une orientation dans la médecine future c'est celle d'avocat de nos patient et du défenseur des droits de ses derniers !!! Je pense que malheureusement la médecine d'aujourd'hui n'aura rien à voir avec celle de demain et je pense que la problématique n'est pas d'opposer la médecine générale à la médecine de spécialité mais plutôt la médecine connecté non invasive avec une médecine administrative et uniquement centrée sur une économie de marché !! Soraya Manallah, Essonne

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Bravo les jeunes !

Je n'ai aucune confiance dans les technocrates pour gérer notre pays et encore moins pour régler les problèmes de santé publique. Je fais confiance confiance aux jeunes médecins pour améliorer la qualité des soins. Mais rien ne pourra se faire sans une vision politique globale ( organisation du territoire, rémunération de notre activité ). Je pense que ce sont des voeux pieux et que le pays va se retrouver à genoux, et nous aurons encore plus de travail et bien moins payé!! Courage ! Alain Martin, Marseille, Bouches-du-Rhône

Mutuelles

La tarification à 23 ou à 25 € pousse à la multiplication des actes pour survivre car il ne reste pas grand chose, charges et impôts déduits sur ces sommes dérisoires qu'on nous fait croire trop onéreuses. La médecine en cabinet seul ne va plus exister, mais celle en cabinet pluridisciplinaire avec plateau technique, si elle existe, ne gommera pas le coût de son fonctionnement et de l'entente de chaque partenaire de ce groupement dans lequel l'Etat n'investit rien ou peu et ainsi cela lui coûte moins cher qu'un dispensaire ou un petit hôpital rural. Enfin les mutuelles vont prendre de plus en plus d'importance sur la prise en charge et la hauteur de la consultation. Michel Meltz, Lyon, Rhône

La plus importante des spécialités

Si la médecine générale était revalorisée elle garantirait le mieux la limitation des dépenses de santé ! Pour cela il faut améliorer son image auprès des gens afin que ces derniers lui fassent davantage confiance. Pour cela il semble nécessaire de valoriser l'acte intellectuel ainsi que la démarche diagnostique et la démarche de stratégie thérapeutique auquel est confronté quotidiennement le généraliste . Le MG ne pourra pas être mieux considéré si on ne revalorise pas son travail ! Or  aucune amélioration de la "santé globale" de la personne ne sera obtenue si on continue à "séparer" l'individu en une série d'organes ou de fonctions ! La notion de bonne santé ne peut-être que globale ( qui intègre le physique et le psychique ), c'est pour cela que la MG reste la plus difficile et la plus importante de toutes les spécialités confondues. Pourtant elle fait toujours figure de parent pauvre face aux autres spécialités qui sont pour la plupart très techniques et de portée limitée ! Il semble important aussi de valoriser les actes administratifs du MG. Cotation à l'acte ? Ce qui nous mettrait sur un pied d'égalité avec les autres spécialités . Ou bien, valorisation plus importante de l'acte globale ? avec une revalorisation substantielle de l'image du MG dans le public? Gilbert Merlo, Saintes, Charente-Maritime

Evolution

La médecine générale évolue. La prise en charge globale du patient devient la préoccupation centrale du médecin généraliste, dans un contexte bio-psycho-social, auparavant c'était la maladie ( parfois au détriment de l'humain). Yannick Pineau, Bonneuil , Vienne

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Paperasse

Dégradation continue de la considération du médecin traitant et charge de travail de plus en plus importante au point de vue de la patientele ; et du travail de paperasserie administrative. Denis Prost, Marcigny, Saône-et-Loire

Communication

Il reste surtout à modifier de manière coercitive l'attitude, le comportement, le mode opératoire des médecins spécialistes  de ville, des cliniques, des hôpitaux et en particulier  des  médecins, des SAU, des  cliniques et hôpitaux ou maison médicale, car nous alimentons  quotidiennement leur fond de commerce, sans retour  de considération : pas de communication, pas de courrier d'information, sans  travail commun autour du patient. Nous leur adressons des patients et ils en en font des clients avec  une transversalité entre les spécialistes, sans  oublier les contrôles ultérieurs que nous pourrions  effectuer pleinement… Un petit mot sur  nos tutelles, donneurs d'ordre "de tout", de manière  unilatérale et  hiérarchique, assureurs  sociaux publics et privés, qui nous amène à un statut de soumission sans dialogue , tout en faisant comme si nous étions  la clef de voûte du système de santé, car  nous  sommes  incapables  de penser "juste" pour la santé et le bien  publics. Et n'oublions la gabegie budgétaire… Patrick Racano, Saint Martin Vésubie, Alpes-Maritimes      

Pauvre

La médecine générale est le parent pauvre de la médecine. Pierre Safra,Mulhouse , Haut-Rhin            

De l’aide

Pour mieux exercer, l'idéal est de pouvoir s'aider de paramédicaux dans l'exercice de tous les jours afin d'éviter d'être en toute première ligne. Jean-Luc Theron, Venerque, Haute-Garonne

Désaffection

Tant que les revenus seront parmi les plus bas avec un temps de travail parmi les plus longs et les contraintes administratives de plus en plus lourdes : il ne faut pas s'étonner que les jeunes ne choisissent pas cette voie. Guy Trottier, Foussais Payré, Vendée

Société

La médecine se détériore dans son exercice quotidien, comme le reste de la société actuelle... Daniel Vannetzel, Saint-Palais, Pyrénées-Atlantiques

Hospitalocentrisme

L'organisation du système de santé centré sur l'hôpital et la médecine spécialisée (hors MG) fait disparaître peu à peu la MG  (volontairement?) au détriment du suivi des patients pour lesquels une centralisation et mise au point des pathologies est nécessaire. Le système norvégien parait plus adapté. Philippe Walzer, Grandris, Rhône


Source : Le Généraliste: 2790