En 2014, 143 personnes sont décédées victimes de leur partenaire ou ex-partenaire, dont 118 femmes et 25 hommes, selon une étude de la délégation aux victimes, émanation du ministère de l’Intérieur. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours et un homme tous les 14,5 jours.
Sept enfants sont aussi décédés sous les coups de leur père, en même temps que leur mère. En incluant les suicides des auteurs et les homicides de victimes collatérales, ces violences ont provoqué la mort de 202 personnes. De plus, 11 enfants ont été témoins de scène de crimes.
Ces chiffres sont en légère diminution par rapport à 2013, où l’on déplorait 3 victimes directes supplémentaires de leur partenaire, et en tout, 19 décès supplémentaires (enfants et victimes collatérales), soit une baisse de 8,5 %.
Des violences antérieures
Sur les 23 femmes auteures d’homicide sur des hommes, 5 d’entre elles étaient victimes de violences de la part de leur partenaire. Les deux autres morts d’hommes sont provoqués par leur compagnon. En tout, 70 personnes avaient déjà subi au moins une forme de violences antérieures, dont 2 avaient demandé leur placement sous ordonnance de protection. Et 37 % des auteurs d’homicide étaient déjà connus des services de police ou de gendarmerie.
Ces crimes au sein des couples représentent 18,74 % des homicides non crapuleux et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Plus de 30 % des auteurs se sont suicidés et 11 % ont tenté de le faire.
Une arme dans les 3/4 des cas
Ces décès sont survenus pour 56 % au sein de couples mariés, et 32 % au sein de couples en concubinage. On recense aussi 6 couples divorcés ou séparés.
Les agresseurs (surtout les femmes) ont utilisé à près de 75 % une arme (blanche, dans 53 cas, à feu dans 37 fois). Dans 19 cas, la strangulation est la cause du décès. Dans 8 cas, les coups ont provoqué la mort.
Les mobiles avancés sont la dispute, la séparation, la jalousie, mais aussi la maladie de la victime, la folie ou la dépression.
Dans plus de la moitié des cas (50,35 %), aucune substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur ou de la victime (alcool, stupéfiants, psychotropes) n’est détectée.
L’inactivité professionnelle est prégnante dans ces situations de violence : 67 % des auteurs et 60 % des victimes n’exercent pas d’activité professionnelle.
Les ministres de la Santé, Marisol Touraine, de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la secrétaire d’État aux Droits des femmes Pascale Boistard, réaffirment « la détermination du gouvernement pour faire reculer ces violences insupportables ». Le 4e plan de lutte contre les violences faites aux femmes a été lancé en 2014. La préfète coordinatrice de la mission permanente d’évaluation de la politique de prévention de la délinquance auprès du Premier ministre, Fatiha Benatsou, est chargée d’une évaluation des dispositifs existants de prévention des violences faites aux femmes et de soutien aux victimes.
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