Pas trop âgée pour procréer, mais trop vieille pour élever son enfant. C’est ce que l’on pourrait déduire en apprenant que la justice italienne a retiré à une mère de 57 ans et à son mari de 70 leur petite fille de 18 mois. « Ils ne se sont jamais posé la question au sujet du fait que leur fille se retrouvera orpheline très jeune et que, avant, même, elle sera contrainte de prendre soin de ses parents âgés », a souligné le tribunal des mineurs de Turin. Cet « enfant est le fruit d’une application perverse des énormes possibilités offertes par le progrès génétique », a-t-il affirmé en dénonçant un « besoin narcissique d’avoir un enfant ».
Gabriella s’est mariée à 36 ans, en 1990, a eu recours dix fois à la procréation assistée en Italie, sans succès, s’est vu, avec son époux, refuser deux demandes d’adoption. Le couple s’est alors rendu à l’étranger pour une fécondation artificielle avec donneur. Tout aurait été pour le mieux, au bout de ces années d’efforts procréatifs, si, à l’âge de 1 mois, la petite fille n’avait été laissée seule dans la voiture par son père, pendant 40-45 min, selon le signalement des voisins. Elle était alors retirée à ses parents et confiée à une famille d’accueil ; un peu plus d’un an plus tard, elle a donc été déclarée adoptable, tandis que Gabriella et son mari devraient comparaître devant la justice pour abandon de mineur.
Le débat sur les mères âgées est en tout cas relancé en Italie. L’une d’entre elles, Liliana Cantadori, 79 ans, a reconnu que, pour son fils, 18 ans, « il n’a pas toujours été facile d’avoir une maman aussi âgée ». Tout en ajoutant qu’elle ne regrettait rien. On ne sait pas ce qu’en pense l’Espagnole Carmela Bousada, qui a accouché de jumeaux en 2006, à l’âge de 67 ans.
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