LA MUTUELLE des étudiants (LMDE) et la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN) lancent un appel commun pour la santé et les droits des femmes, dénonçant « des reculs inquiétants ». Signé par la philosophe Élisabeth Badinter, l’actrice Isabelle Carré, l’essayiste Caroline Fourest, l’avocate Gisèle Halimi ou encore le gynécologue Israël Nisand, et soutenu par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et la fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, l’appel a pour objectif d’alerter les pouvoirs publics sur le recul de l’accès à la contraception et à l’avortement.
Les mutuelles dénoncent une mauvaise organisation du système de santé : non-remboursement de certaines méthodes de contraception, diminution du nombre et des moyens des centres de planification et fermeture de centres d’IVG sont autant d’obstacles aux droits des femmes. Les signataires demandent aux pouvoirs publics de réagir pour les faire respecter, en développant des programmes de prévention à tous les âges de la vie (prévus dans la loi du 4 Juillet 2001 mais jamais appliqués). Les mutuelles revendiquent aussi un suivi gynécologique pour toutes les femmes sur tout le territoire, assuré par des médecins qui n’effectuent pas de dépassement d’honoraire, ainsi que l’organisation d’une consultation gratuite pour celles âgées de 50 ans. Enfin, elles réclament la gratuité de l’ensemble des moyens de contraception (y compris les préservatifs), le développement de la recherche sur les produits contraceptifs mensuels ou trimestriels, et le maintien des centres IVG de proximité.
Selon un sondage MGEN-LMDE, réalisé par Opinionway sur Internet du 29 septembre au 4 octobre auprès de 1 002 majeurs, et de femmes de 16 à 60 ans, 1 femme sur 5 ne bénéficie d’aucun suivi gynécologique régulier. Plus de 90 % déclarent que l’information sur la contraception est insuffisante ; 16 % des femmes interrogées ont eu recours à l’IVG, alors que les 3 /4 sont sous contraceptif (majoritairement, la pilule). « Il y a des droits, mais la question de l’accès réel aux droits demeure posée », déplore Thierry Beaudet, président de la MGEN.
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