Les efforts de l’industrie agroalimentaire sont encore insuffisants pour respecter les préconisations sanitaires, selon l’étude de l’Observatoire de la qualité de l’alimentation (Oqali) publiée aujourd’hui. Au cours des cinq dernières années, les apports journaliers en sucres ont baissé de 0,4 % pour les hommes et les femmes et la part des lipides (graisses) de 0,4 % pour les hommes et 0,3 % pour les femmes, selon une évaluation basée sur les produits proposés par l’industrie agroalimentaire aux consommateurs français.
L’étude a mesuré l’impact de la reformulation des recettes de certains produits industriels, et montre que les progrès restent très insuffisants par rapport aux objectifs du Plan national nutrition santé (PNNS 2). Les gains ont été réalisés notamment sur les produits frais laitiers et les boissons fraîches sans alcool pour le sucre, sur les charcuteries pour le gras, selon l’évaluation transmise par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) qui pilote les travaux de l’Oqali avec l’INRA, l’Institut national de recherches agronomiques.
15 000 produits passés au crible
Les apports en sel ont baissé de 1,1 % pour les hommes et de 0,9 % pour les femmes, soit une réalisation de « 3 à 5 % » des objectifs du Plan national nutrition santé (PNNS 2) pour les hommes et de 14 % pour les femmes.
L’étude, qui a passé en revue près de 15 000 produits transformés, témoigne de la grande désaffection pour l’aspartame. À l’inverse, les produits à base de « stevia », un édulcorant naturel, sont de plus en plus nombreux depuis l’autorisation du produit en 2009. Autre donnée : 34 % des 15 000 produits de la liste contiennent de l’huile de palme. Pour l’association de défense des consommateurs, le CLCV, cette étude témoigne qu’en matière de santé nutritionnelle, « faire appel aux bonnes volontés des professionnels ne suffit pas ».
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