« Le droit au secret médical est un droit premier, pour tous, même pour des personnalités publiques », écrivent 24 députés dans une « Lettre ouverte pour le respect du secret médical et de la vie privée dans les médias » adressée au directeur de la rédaction de « l’Express », Christophe Barbier.
L’hebdomadaire avait en effet révélé, dans son édition de la dernière semaine de mai, des éléments du dossier médical de Johnny Halliday, quand ce dernier a été hospitalisé en urgence à l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles en décembre dernier. Sous la houlette de Muriel Marland-Militello, les parlementaires (UMP pour la grande majorité), parmi lesquels plusieurs médecins (Sophie Delong, Jean-Pierre Door, Denis Jacquat, Olivier Jardé, Christian Ménard), font part de leur indignation. Ils se disent « choqués que des personnes du corps médical aient pu trahir (le) secret professionnel » et que « des journalistes aient passé outre un principe fondamental de notre société en se rendant complices de ces actes déplorables ».
Christophe Barbier répond que « le secret médical, très important, concerne les membres des professions médicales, engagés par leur serment », mais pas les journalistes, qui relèvent « d’une déontologie qui a pour fondement la recherche de la vérité ». Signalant que son magazine n’a pas publié les détails du rapport « qui portaient atteinte à la dignité de Johnny Halliday et n’étaient pas nécessaires à la compréhension de l’affaire », le journaliste invoque le devoir d’informer alors que les ennuis de santé du chanteur « ont donné lieu à une exceptionnelle opération de communication de la part de son entourage, à une bataille autour d’évidents intérêts financiers et à une série d’accusations et de contre-attaques entre un proche de l’artiste et le chirurgien qui l’avait opéré ».
On attend pour le 15 juillet le rapport des deux experts désignés par le tribunal dans la procédure engagée par Johnny Halliday contre le Dr Stéphane Delajoux (« le Quotidien » du 31 mai).
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