Gonococcie, chlamydiose, syphilis… Depuis le début des années 2000, le nombre d'infections sexuellement transmissibles (IST) est en hausse. Les vacances d'été sont particulièrement propices aux rencontres, mais aussi aux comportements à risque (partenaires multiples, consommation d'alcool ou de substances…).
Le Dr Christophe Ségouin, responsable du centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) du groupe hospitalier Lariboisière, Saint-Louis et Fernand Widal (AP-HP), constate une hausse des dépistages en août et septembre, au retour des vacances. « L'activité des médecins des stations balnéaires augmente considérablement l'été, le temps consacré à la prévention est donc restreint et il peut être délicat de parler de sexualité, concède le Dr Ségouin. Une ordonnance de préservatifs peut toutefois être proposée lors des consultations. Chacun devrait avoir un préservatif dans sa poche ! »
Les consultations estivales sont également l'occasion de rappeler qu'il existe un traitement d'urgence à prendre dans les 48 heures en cas de rapport à risque de contracter le VIH, et que celui-ci ne peut être prescrit que par des hospitaliers. Concernant les préservatifs féminins, la digue buccale, la PrEP (uniquement contre le VIH), le dépistage et la vaccination : « il faut penser toute l'année à les promouvoir », estime le Dr Ségouin.
Pour toucher le plus grand nombre, il existe aussi des unités mobiles qui viennent directement au contact des vacanciers sur leur lieu de vacances. L'association AIDES met en place un « Summer tour », avec des camions itinérants qui sillonnent les plages de France. Des CeGIDD, comme celui du Var ouest, se déplacent également à la rencontre des touristes.
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