Phase précoce de la Covid-19 : la biotech française Abivax annonce un essai de phase 2b/3 avec un nouveau candidat médicament pour traiter les patients à risque

Par
Publié le 15/05/2020
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : PHANIE

Un essai clinique randomisé européen multicentrique de phase 2b/3, appelé miR-AGE, va évaluer l'efficacité du candidat médicament ABX464 chez des patients Covid-19 susceptibles de développer une forme grave de la maladie.

Développée par la société de biotechnologie française Abivax, ABX464 est une molécule innovante administrée par voie orale qui présente « un tel triple effet prometteur, inhibant la réplication du SARS-CoV-2, montré in vitro, réduisant l’inflammation et contribuant à la réparation tissulaire, comme démontré chez les patients souffrant de rectocolite hémorragique », selon l'entreprise.

Prévenir l'orage cytokinique

Au total, 1 034 patients vont être inclus dans cette étude. « Environ 50 centres français et européens seront impliqués », indique Abivax, citant notamment le Centre hospitalier universitaire de Nice et l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP).

Les patients inclus sont des patients Covid-19 de plus de 65 ans ou des adultes présentant un facteur de risque tel que le diabète, l'obésité, une hypertension artérielle ou un antécédent d’ischémie myocardique. « Il s'agit donc de patients à risque accru d’évoluer vers une forme grave de Covid-19, mais qui ne sont pas hospitalisés pour la plupart, l’objectif étant de les traiter tôt, avant l'évolution vers un orage cytokinique et une détresse respiratoire », explique Abivax.

Deux tiers des patients recevront le traitement et le tiers restant recevra un placebo. « Le critère principal d’évaluation est l’absence d’oxygénothérapie à haut débit ou de ventilation assistée ou de décès dans les 28 jours après début du traitement », détaille la société.

Abivax prévoit d’inclure les premiers patients d’ici à fin mai, avec des premiers résultats en novembre, mais précise toutefois que cet objectif est dépendant de l’évolution de la pandémie.


Source : lequotidiendumedecin.fr