La plupart des cancers de l’ovaire auraient leur origine dans les trompes de Fallope

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Publié le 17/10/2017
trompes de Fallope

trompes de Fallope
Crédit photo : PHANIE

La plupart des cancers de l’ovaire débuteraient dans les trompes de Fallope, avance une étude génomique américaine multicentrique parue dans « Nature Communications ».

Cette étude s’est basée sur l’analyse génomique de 96 patientes présentant un carcinome séreux ovarien de haut grade, la moitié présentant en plus une lésion cancéreuse au niveau des trompes. En effet, même si l’idée courante depuis des décennies est que les cancers de l’ovaire se développent à partir de la surface ovarienne, les données manquaient pour appuyer cela. En comparant les séquences d’ARN et de micro-ARN (mi-ARN) des deux groupes de femmes, les auteurs n’ont pas constaté de différences nettes entre les femmes présentant une lésion des trompes et celles n’en présentant pas. Et les cancers de l’ovaire présentaient des profils moléculaires plus similaires avec celui des cellules des extrémités distales des trompes de Fallope qu’avec celui de cellules épithéliales ovariennes.

Pour une détection plus précoce

« Grâce à une meilleure compréhension des origines des cancers de l’ovaire, notre étude propose des pistes de prévention et de détection précoce de ces cancers », indique l’auteur principal Douglas Levine, professeur de gynécologie et obstétrique à l’école de médecine de l’université de New York. Les auteurs ajoutent que trouver des biomarqueurs pour ces cellules des trompes de Fallope pourrait alors permettre de détecter plus tôt les cancers de l’ovaire. Ce qui pourrait aussi permettre d’envisager de retirer seulement les trompes de Fallope des femmes à fort risque génétique (type BRCA), plutôt que leurs ovaires en plus. Cependant, on ne sait pas encore si les cellules cancéreuses ovariennes deviennent malignes dans les trompes ou si elles circulent d’abord jusqu’à l’ovaire avant de devenir malignes. Dans le second cas, retirer uniquement les trompes serait inutile.


Source : lequotidiendumedecin.fr