En 2016, le don de moelle osseuse recrute au masculin ! Le message phare de la 11e Semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse donne le ton. Celle-ci, qui se déroule du 14 au 20 mars, place au premier rang des priorités de sensibiliser particulièrement les jeunes hommes et de les encourager à s’inscrire en tant que donneurs. Car actuellement, le fichier de l'Agence de biomédecine ne recense que 34 % de donneurs masculins.
En France, comme dans de nombreux autres pays, la majorité des donneurs de moelle osseuse inscrits sur le registre sont des femmes (66 %). Or il apparaît qu’une greffe réalisée à partir d’un prélèvement effectué chez un homme (et a fortiori un homme de moins de 40 ans) offre de meilleures chances de succès pour le patient greffé. Cette différence s’explique sur le plan immunologique par l’absence chez les hommes d’anticorps développés naturellement par les femmes lors de chaque grossesse. Ces anticorps complexifient la bonne tolérance du greffon de moelle osseuse après la greffe pour le malade.
Toutefois, les médecins greffeurs privilégient toujours le donneur ayant la compatibilité la plus élevée avec le patient, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Les femmes doivent donc poursuivre leur mobilisation pour le don de moelle osseuse d’autant que l’objectif reste bien de recruter 18 000 nouveaux donneurs en 2016 !
Diversifier les origines géographiques des donneurs
Un second objectif anime cette campagne 2016 : la diversification des origines géographiques des donneurs. Plus le registre sera riche de profils variés, plus la chance sera grande de trouver un donneur compatible pour chaque malade. Face à ce constat, l’Agence de la biomédecine ambitionne de rééquilibrer le registre français. Chaque malade possède en effet son propre profil génétique qui dépend en partie de ses origines (pays et région d’origine, racines familiales, etc.). Il est donc capital de retrouver aussi cette diversité des profils parmi les donneurs. Le principe général de la campagne 2016 est de « recruter au masculin » et d’interpeller les hommes pour les encourager à se mobiliser aux côtés des femmes.
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