Selon CovidTracker, 233 000 créneaux de vaccination restaient disponibles dans les 654 centres français, ce mardi. Des rendez-vous qui peinent parfois à trouver preneurs. Rien d’anormal : l’arrivée massive de doses Pfizer entraîne automatiquement de plus larges plages vaccinales, veulent croire les autorités.
Néanmoins, « c’est un sujet que nous regardons de très près. Les rendez-vous ne doivent pas rester vacants trop longtemps, ce qui signifierait que l’offre est supérieure à la demande », indique le ministère de la Santé. Si pour l’heure rien n’est arrêté, il n’exclut pas d’accélérer la campagne vaccinale, avant la date butoir - annoncé à mi-juin pour l’ensemble des tranches d’âge – « si nous constatons un risque de perte de doses. »
En attendant, que faire des doses excédentaires ? Faut-il vacciner en dehors des tranches d’âge prioritaires ? Le ministère évoque des « souplesses » pour lutter contre les doses perdues, à la discrétion des directeurs de centres de vaccination et à condition de respecter les recommandations de la Haute Autorité de santé. Pas question, donc, d’injecter un vaccin Astra Zeneca à une personne de moins de 55 ans.
Déséquilibres
Une tolérance, qui « n’est pas la règle », martèle toutefois le ministère. Il rappelle que « la stratégie d’ouverture de la vaccination est décidée nationalement, pour éviter des déséquilibres qui ne sont pas souhaitables », répondant ainsi à certaines initiatives locales, comme l’ouverture à Cannes de la vaccination aux personnes de plus de 50 ans sans comorbidités.
David Lisnard, maire de Cannes, avait déjà été retoqué fin mars par Olivier Véran, en conférence de presse : « Je regrette qu'il l'ait fait de manière autonome sans alerter ni la direction générale de l'ARS ni même le préfet, ni même les soignants qui sont mobilisés pour vacciner à Cannes. » Ce à quoi le maire cannois avait répondu sur Twitter : « Ayant terminé les autres publics, nous ouvrons la prise de rendez-vous pour les plus de 50 ans. Bon sens. »
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