Une dentiste en guerre contre l'Ordre, l'ARS et la CPAM après l'installation d'un centre dentaire low cost en bas de son cabinet

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Publié le 27/10/2017
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Crédit photo : PHANIE

Carole Pascar, chirurgien-dentiste de 74 ans, est en conflit avec l'Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), l'agence régionale de santé (ARS) et la caisse primaire d'assurance-maladie des Bouches-du-Rhône, qu'elle accuse tous de « collusion ».

Tout serait parti de l'installation fin 2013 d'un centre dentaire low cost Dentalya juste en bas de l'immeuble où est installé son cabinet dentaire, à Aix-en-Provence, dans lequel elle exerce depuis 2008. À la suite de cette installation, qu'elle considère comme de la concurrence déloyale, la chirurgienne-dentiste obtient que le panneau publicitaire principal du centre Dentalya soit retiré.

« J'ai ensuite été soumise à des menaces de mort dès 2014, notamment par téléphone », assure Carole Pascar, qui a détaillé ses problèmes dans une lettre au ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve. Elle en informe également le conseil de l'Ordre régional et national des dentistes. Entre-temps, le centre Dentalya est assigné pour « concurrence déloyale et détournement de clientèle ».
 

Droit de réponse (8 novembre 2017).
Suite à la publication de cet article, la société Dentalya nous adresse ce droit de réponse.

Dans le quotidien du médecin, un article mettant gravement en cause le centre de santé dentaire DENTALYA a été mis en ligne le 27/10/2017, suite aux allégations d’un chirurgien-dentiste...

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L'affaire reprend, selon la professionnelle de santé, début 2017, lorsque plusieurs personnes de l'ARS et un membre de l'Ordre lui auraient rendu visite dans son cabinet. « On m'a proposé de déménager et de changer d'immeuble », assure la dentiste, pour qui ces contrôles de son activité sont liés à son conflit avec Dentalya.

91 000 euros à verser

La CPAM lui a en effet fait parvenir une saisine au même moment. Il s'avère qu'après étude, son activité présente un taux de patient en CMU très supérieur à la moyenne du département (50 % au lieu de 9 %). La caisse lui reproche également plusieurs manquements à la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), mais également d'avoir fait des doubles facturations, notamment de prothèses.

Carole Pascar, qui parle « d'acharnement », décide entre-temps de porter plainte contre la CPAM, l'Ordre et l'ARS. En juillet, elle est condamnée à verser plus de 91 000 euros à la CPAM des Bouches-du-Rhône par la section des assurances sociales de la chambre disciplinaire de première instance du conseil régional de l'Ordre. La dentiste a fait appel de cette décision.

Contactée, la CPAM a confirmé qu'il y avait bien appel du jugement de la chambre disciplinaire. Mais selon cette dernière, ces contrôles d'activité et les sommes demandées n'ont « aucun lien » avec l'installation du centre dentaire low-cost.

« J'ai perdu mon activité, et je n'ai plus de ressources depuis le mois de janvier et je dois continuer à régler les charges de mon cabinet », se défend Carole Pascar, qui a également écrit une lettre à la ministre de la Santé.

L'ordre régional et l'ARS n'ont pas répondu à nos sollicitations.


Source : lequotidiendumedecin.fr