Les ministres du gouvernement Ayrault qui avaient été élus députés ont officiellement abandonné dimanche leur siège à l’Assemblée nationale et l’ont cédé à leur suppléant, conformément à la Constitution qui laisse un délai d’un mois à un parlementaire nommé ministre pour choisir entre les deux fonctions. À la faveur de ce choix, le Dr Olivier Véran, 32 ans, neurologue et enseignant à la faculté de médecine de Grenoble, fait son entrée à l’Assemblée nationale en tant que suppléant de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Né le 22 avril 1980 à Saint-Martin-d’Hères, en Isère, Olivier Véran a étudié la médecine à l’université de Grenoble, où il a obtenu un doctorat, avec une spécialité de neurologie. Il est titulaire d’un master "Gestion et Politique de Santé" suivi à Sciences Po Paris, sous la direction de Didier Tabuteau, ancien directeur de cabinet de Bernard Kouchner au ministère de la Santé.
Des responsabilités syndicales au moment de la fronde des internes
Le Dr Olivier Véran n’est pas inconnu du secteur. Actuellement responsable de l’unité hôpital de jour de neurologie au CHU de Grenoble, il a exercé de nombreuses responsabilités syndicales entre 2007 et 2012. Il a notamment été porte-parole et premier vice-président de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) en 2007 et 2008, doyen des internes des hôpitaux de Grenoble, président du syndicat des assistants des hôpitaux (2008-2010) et conseiller titulaire à l’Ordre des médecins (2011). Il avait rencontré Geneviève Fioraso dans le cadre du grand mouvement des internes de l’automne 2007.
Le Dr Véran a abandonné ses mandats syndicaux fin 2011 pour se consacrer à la politique, adhérant au Parti socialiste il y a quelques mois. Il devrait siéger à la commission des affaires sociales.
En tout ce seront donc 28 médecins, et non 27, qui siégeront sur les bancs de l’Assemblée nationale.
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