C’est un « comité » qui va succéder au Conseil scientifique, né pendant la pandémie. Un décret publié le 31 juillet au « Journal officiel » vient créer un « comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires ». Il sera composé de 19 membres.
Les noms de ses membres seront « communiqués dans les prochains jours », a indiqué le cabinet du ministre de la Santé François Braun. Il n'est pas exclu que certains membres du Conseil scientifique - dont la mission a cessé dimanche 31 juillet avec la fin de l'état d'urgence sanitaire - en fassent partie.
Des missions plus larges que le Covid
Ce comité, chargé d'une veille sur « les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l'homme et l'animal, aux polluants environnementaux et alimentaires, et au changement climatique », devra notamment « émettre des recommandations lorsqu'une projection fait apparaître un risque sanitaire ».
Il aura aussi la mission d'« émettre des recommandations sur les mesures envisagées par les autorités publiques afin de lutter contre une crise sanitaire » et « sur la stratégie vaccinale mise en œuvre, le cas échéant, face à une menace sanitaire », indique le décret. Ses avis seront rendus publics.
Le ministre de la Santé a déclaré le 27 juillet sur « France Info » que le comité serait « un peu une équipe commando de scientifiques de très haut niveau ». Ses missions dépasseront le Covid, a souligné François Braun.
Un nouveau virus
C’est une personnalité qualifiée qui prendra la tête de ce comité, désignée par les ministres de la Santé et de la Recherche, et composé de « 16 personnalités scientifiques ou professionnels de santé, d'un représentant des patients, d'un représentant des citoyens ».
« En cas de crise sanitaire », son président pourra « proposer de faire appel à des personnalités supplémentaires pour leurs expertises spécifiques ». Les membres du comité seront nommés « pour une durée de deux ans, renouvelable une fois ».
« On aura de nouveaux outils, mais on sera surpris par un nouveau virus qui aura d’autres propriétés », anticipe le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, dans un entretien au Parisien Dimanche. Avec « des spécialistes de santé humaine, animale, de l’environnement », le comité permettra « une approche plus large », a-t-il ajouté.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes