Question 1 : Les infections invasives à méningocoques C (IIMC) représentent en France
a) 10 %
b) 25 %
c) 50 %
d) 100 %
des infections invasives à méningocoque (IIM) ?
•Réponse : b)
En France, les sérogroupes A, B, C, W-135 et Y sont responsables de 99 % des IIM dont 25 % pour le méningocoque C et 70 % pour les méningocoques B. Les IIMC sont plus graves que les IIMB. Elles sont responsables d’une létalité de 19 % contre 9 % pour les IIMB et laissent plus souvent des séquelles : 15,3 % contre 3,2 % avec les IIMB.
Question 2 : Le point de départ des IIM est le portage nasopharyngé ?
a) vrai
b) faux
•Réponse : a)
Les analyses de prélèvements bucco-pharyngés ont montré que 10 % des humains sont porteurs sains de méningocoques. Ce pourcentage peut atteindre 25 % chez les 20-25 ans. En revanche, contrairement au pneumocoque, il est inférieur à 5 % chez les jeunes enfants et les nourrissons. Dans certaines conditions, le méningocoque présent sur la muqueuse respiratoire traverse l’épithélium, passe dans le sang et donne une bactériémie. Ensuite, soit il se loge dans les méninges et donne une méningite, soit la bactériémie est une véritable septicémie avec choc septique qui se manifeste par un purpura fulminans. Celui-ci, dont les conséquences peuvent être dramatiques (amputations, décès), rappelle le Pr Martinot, est « la seule urgence antibiotique vitale en pédiatrie. »
Question 3 : Quelles sont les raisons qui ont conduit à modifier les recommandations en matière de vaccination antiméningococcique C ?
a) taux élevé d’IIMC en France
b) émergence d’un sérogroupe résistant
c) efficacité des programmes de vaccination généralisée en Europe
•Réponse : a) et c)
En 2009, la vaccination antiméningococcique C était généralisée dans 13 pays européens. Dans tous ces pays, la vaccination s’est montrée efficace et l’incidence des IIMC a considérablement diminué : de plus de 90 % par exemple au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Cette diminution a été observée chez les nourrissons mais aussi dans l’ensemble de la population grâce à une couverture vaccinale de plus de 90 % qui a permis le développement d’une immunité de groupe. La France est ainsi devenue l’un des pays européens ayant un taux d’incidence d’IIMC les plus élevés. A ces constatations se sont ajoutées de plus en plus d’alertes dans différentes régions de France ayant nécessité des programmes de vaccination localisés, le risque de co-infections grippe/IIM et l’apparition d’un clone plus virulent de méningocoque C sensible à la vaccination. En revanche, la vaccination antiméningococcique C n’a pas fait apparaître de sérogroupe résistant de méningocoque C, ni de switch capsulaire avec augmentation de méningocoques B.
Question 4 : La vaccination antiméningococcique C est recommandée :
a) à partir de 2 mois
b) à partir de 12 mois
c) avec un rappel jusqu’à 16 ans
d) avec un rappel jusqu’à 24 ans
•Réponse : b)
La vaccination antiméningococcique C est recommandée à partir de 12 mois et non pas dès 2 mois. Cela peut surprendre car un tiers des infections surviennent durant la première année. Cette décision a été prise pour ne pas surcharger le programme de vaccination déjà très lourd la première année. Cela permet aussi de ne faire qu’une seule injection. En effet, deux injections et un rappel sont nécessaires lorsque la vaccination est faite la 1ère année.
En attendant qu’une immunité de groupe garantissant la protection des nourrissons de moins d’un an et permette une large protection de la population, il est recommandé de vacciner à partir de 12 mois et jusqu’à 24 ans révolus. Mais il ne s’agit pas d’un rappel, une dose unique entre 12 mois et 24 ans suffit pour protéger contre les infections à méningocoques C.
Question 5 : La vaccination antiméningococcique C peut être administrée simultanément avec le vaccin penta ou hexavalent, le vaccin antipneumococcique 13 valent, le vaccin ROR et le vaccin contre l’hépatite B.
a) vrai
b) faux
•Réponse : a)
Il n’y a pas de contre-indication à effectuer un autre de ces vaccins le même jour que la vaccination antiméningococcique C. Bien sûr, les vaccins ne doivent pas être mélangés dans la même seringue et les injections doivent être effectuées en deux sites différents (un sur chaque cuisse chez le nourrisson).
Question 6 : Les vaccins conjugués (antiméningococcique C, antipneumococcique 13 valent) se distinguent des vaccins polyosidiques par :
a) une réponse immunitaire plus tardive
b) une réponse immunitaire de plus longue durée
c) une action sur la diminution du portage pharyngé
d) une immunité indirecte
•Réponses : b, c, d
Avec un vaccin conjugué, la réponse immunitaire est plus précoce (les vaccins polyosidiques ne sont pas efficaces avant 2 ans) et de plus longue durée qu’avec un vaccin polyosidique. Le vaccin conjugué diminue aussi le portage nasopharyngé et exerce ainsi une immunité indirecte sur les sujets non vaccinés.
*Réunion organisée avec le soutien institutionnel des Laboratoires Pfizer
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