Une conférence anti-vaccination peut-elle être organisée au Parlement italien ? Depuis deux jours, cette question est sur toutes les lèvres et au cœur de tous les débats, un député de centre gauche ayant organisé une rencontre avec des « spécialistes » de l'anti-vaccination.
L'objectif de ce débat est de souligner les conséquences négatives des vaccins selon l'organisateur et les participants. Alors que le ministère de la Santé et la communauté scientifique italienne montent ponctuellement au créneau pour sensibiliser la population sur l'importance de l'immunisation, une telle initiative ne peut pas passer inaperçue. D'autant qu'elle a lieu au Parlement.
Inacceptable, s'insurgent les pédiatres
« Grâce aux nombreuses activités des négationnistes de la science, certaines maladies sont revenues comme la rubéole et la poliomyélite », estime la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin. Pour sa part, la présidente du Parlement Laura Boldrini affirme qu'elle ne dispose d'aucun moyen pour interdire cette conférence. « Les députés ont accès de par leur fonction à la salle des conférences », explique Laura Boldrini.
La communauté scientifique a réagi en demandant le renforcement des sanctions contre les médecins qui contestent la vaccination et des mesures pour empêcher ce type de conférence. « Il est inacceptable qu'un tel débat puisse avoir lieu au Parlement car cela donne de la visibilité à la communauté anti-vaccination alors que les institutions tentent de renforcer la prévention », estime l'association des pédiatres dans un communiqué.
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