L'interview d'Emmanuel Macron sur BFM-TV et Mediapart dimanche soir laisse un goût amer à la Fédération hospitalière de France (FHF), alors que la situation des services d'urgences dans les hôpitaux est critique.
Interrogé sur l’hôpital, le président de la République a certes reconnu les fortes tensions dans les établissements, en particulier aux urgences, pointant « une réalité insoutenable », « fruit de plusieurs décennies de défaillance collective », et qui commande une réorganisation de grande ampleur. Ce constat est partagé par la FHF qui réclame des réformes urgentes comme le financement au parcours pour développer la prévention, la lutte contre les actes inutiles, l'allégement de la bureaucratie, la meilleure organisation avec la médecine de ville et la relance de l’investissement hospitalier – autant de points évoqués par le chef de l'État (sans entrer dans le détail).
Décalage
En revanche, la proclamation d'Emmanuel Macron sur le fait qu'il n'y aurait « pas d’économie sur l’hôpital dans ce quinquennat », laisse la FHF très dubitative. « Comment comprendre cette affirmation alors qu’environ un milliard d'euros d’économies est demandé aux établissements de santé dans la loi de financement de la Sécurité sociale ? », indique la fédération.
« Rien ne serait pire, dans le climat actuel, que de constater un décalage entre les discours et la réalité que vit au quotidien la communauté hospitalière », alerte la FHF. Selon elle, ce sont bien sept milliards d’euros d’économies qui ont été réalisés par les hôpitaux depuis 2005, sans que les réformes de structure soient menées en parallèle.
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