L'ensemble des orthophonistes, hospitaliers, libéraux et étudiants, étaient appelés à la grève ce jeudi par une intersyndicale pour réclamer une revalorisation des salaires à l'hôpital, trop faibles au regard de leur niveau d'étude.
Des rassemblements étaient également prévus à Paris et en région, comme à Toulouse, Marseille ou encore Besançon, à l'appel de neuf organisations, dont la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), de la CGT, FO, Sud, ou encore de la CFTC.
Il s'agit de poursuivre un « combat mené depuis plusieurs années », explique Anne Dehêtre, présidente de la FNO. Avec l'équivalent d'« un SMIC (1 466,62 euros bruts, ndlr) + 43 euros par mois », les orthophonistes hospitaliers « sont payés comme des bac + 2 », alors que leur formation, qui se déroulait en 4 ans depuis 1986, a encore été allongée d'une année en 2013, souligne-t-elle.
Désaccord sur le calendrier des négociations
Conséquence, les orthophonistes, spécialisés dans les troubles de la communication, sont de moins en moins attirés par l'hôpital, déplore-t-elle. « Dans les années 1980, les hospitaliers représentaient 30 % de la profession », or cette part est redescendue autour « de 10 % aujourd'hui », s'alarme la présidente de la FNO.
Sur les quelque 23 500 orthophonistes recensés en France, 19 000 sont libéraux, 2 700 sont salariés et 1 800 ont une activité mixte, selon la FNO.
Les ministères de la Santé et de la Fonction publique ont ouvert la porte aux négociations réclamées par la profession. Problème, le calendrier fixé ne convient pas aux organisations syndicales. Elles regrettent que la grille salariale ne soit étudiée qu'au deuxième semestre, après la question des primes et des statuts, alors qu'elles demandent son « traitement en urgence », selon Anne Dehêtre.
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