Le taux de réadmission des patients suite à une hospitalisation pour syndrome d'infection généralisé est plus haut que pour n'importe quelle autre pathologie, selon une étude parue lundi dans le « JAMA ».
Le Dr Florian Mayr et ses collègues de l'université de Pittsburgh ont mené leur travail à partir des données des CMS (Centers for Medicare & Medicaid Services) chargés d'évaluer la qualité des soins à travers les taux de réadmission à 30 jours. Cette base de données est alimentée par les services d'urgences des établissements de 21 États américains rassemblant 49 % de la population américaine.
Deux fois plus que pour insuffisance cardiaque
Au total, près de 1,2 million d'admissions ont été incluses dans l'analyse. Les auteurs ont calculé que 12,2 % des patients hospitalisés suite à un sepsis ont été ré-hospitalisés dans les 30 jours qui ont suivi, contre 6,7 % des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque aiguë, 4,6 % après une broncho-pneumopathie chronique obstructive, 5 % après une pneumonie et 1,3 % suite à un infarctus.
Un certain nombre de patients étaient polypathologiques. Ainsi, 7,5 % des patients souffrant de sepsis ont également été diagnostiqués pour une pneumonie, 3,4 % souffraient d'insuffisance cardiaque aiguë, 3,3 % avaient une BPCO et 0,7 % un infarctus du myocarde.
Les réadmissions non prévues étaient non seulement plus fréquentes après un sepsis, mais étaient en outre à l'origine d'hospitalisations plus longues et plus coûteuses : 10 070 dollars (environ 9 400 euros) contre 8 417 dollars (7 800 euros) pour la BPCO, 9 051 dollars (8 400 euros) pour l'insuffisance cardiaque, 9 424 dollars (8 800 euros) pour l'infarctus du myocarde et 9 533 dollars (8 900 euros) pour la pneumonie.
Pour les auteurs, ces résultats renforcent l'idée qu'il faut être vigilant après une hospitalisation pour sepsis. « Pour beaucoup de gens, le sepsis est une pathologie de courte durée, et, une fois les patients sortis de l'hôpital, on est assuré qu'ils iront mieux, explique le Pr Sachin Yende du département des soins intensifs de l'école de médecine de Pittsburgh. Mais toutes les recherches à ce jour montrent que le sepsis est associé à de sérieuses conséquences et que les patients continuent d'avoir des problèmes après la fin de leur période d'hospitalisation. »
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