Le Sénat a adopté mardi, en première lecture, une proposition de loi socialiste, réformant la biologie médicale, qui prévoit de mieux encadrer les 4 000 laboratoires privés afin de réduire les erreurs d’analyses et de freiner les dérives financières et spéculatives.
« Il faut tout mettre en œuvre pour que la biologie médicale relève le double défi de la qualité et de l’efficience », a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine apportant son « plein soutien » à ce texte, très attendu des 10 500 biologistes.
Accréditations et fin des ristournes
La nouvelle proposition de loi oblige désormais les laboratoires à être accrédités par le Comité français d’accréditation. Le texte renforce aussi la « médicalisation » de la biologie en sécurisant la phase préalable à l’analyse (préparation, transport, conservation, prélèvement) et les procédures.
Les « ristournes » des laboratoires privés aux hôpitaux publics, pratique de grande ampleur, sont interdites sauf en cas de conventions entre établissements. Les derniers articles du texte visent à lutter contre les dérives financières et la spéculation.
Mesures insuffisantes pour les communistes
Le texte, inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée), a été voté à main levée par le PS et les écologistes. L’UMP, l’UDI-UC (centristes), le RDSE (à majorité radicaux de gauche) et le CRC (communistes) se sont abstenus.
« Un certain nombre d’acteurs, en fait des groupes financiers, sont à la manœuvre », a souligné Laurence Cohen (CRC, communistes) qui a jugé les mesures du texte insuffisantes face à cette dérive, motivant notamment son vote d’abstention. L’UMP, les centristes et le RDSE ont souhaité que le texte « soit amélioré » lors de son futur passage à l’Assemblée nationale.
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