Pierre Mauroy, le premier chef de gouvernement socialiste de la Vème République, maire de Lille pendant 28 ans, est mort à 84 ans à l’hôpital Percy de Clamart.
Il avait dirigé trois gouvernements d’Union de la gauche jusqu’en 1984, date à laquelle Laurent Fabius lui a succédé à Matignon. C’est sous son impulsion que furent lancés l’abolition de la peine de mort, la décentralisation, l’impôt sur les grandes fortunes, et plusieurs réformes sociales marquantes dont la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures ou la retraite à 60 ans.
Dans le champ de la santé, il avait entamé, avec son ministre communiste Jack Ralite, l’application des propositions du projet présidentiel de François Mitterrand (création de postes de médecins hospitaliers et médecins scolaires, centres de santé intégrés, nationalisation de groupes pharmaceutiques...).
Remboursement de l’IVG
Dans ses « Mémoires » parues en 2003, Pierre Mauroy explique que son désaccord avec Mitterrand avait notamment porté sur sa décision de faire rembourser l’IVG, contre l’avis du chef de l’État, soucieux de ménager l’électorat catholique.
Fils d’instituteur, aîné d’une famille de sept enfants, il avait adhéré à 16 ans aux Jeunesses socialistes avant de gravir les échelons du parti et de suivre François Mitterrand dans son entreprise de reconstruction du PS, lors du congrès d’Epinay en 1971. La même année, il devient premier adjoint au maire de Lille.
En 1973, il est député du Nord (constamment réélu jusqu’à son entrée au Sénat en 1992), puis maire de Lille où Martine Aubry lui succède en 2001.
Jean-Marc Ayrault a salué ce vendredi « un grand homme d’État, un grand Premier ministre, un très grand maire de Lille, quelqu’un de profondément humain, qui aimait profondément la France et les Français ».
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