Depuis l’automne dernier, les hôpitaux publics du Nord de la Charente-Maritime (l’hôpital de La Rochelle, l’hôpital de Rochefort, et quatre hôpitaux locaux) réfléchissent activement à la mise en place d’une communauté hospitalière de territoire (CHT). Le projet de loi Bachelot aura servi d’aiguillon. La restructuration des cliniques rochelaises, rachetées par le groupe Capio, également. « Mieux vaut prendre notre destin en main plutôt que de nous faire imposer un schéma par la future ARS », résume Alain Michel, directeur du CH de La Rochelle. De dîner en réunion, Alain Michel tente de lever les freins, nombreux. Chez les maires, soucieux de préserver l’emploi. Les médecins, réticents à exercer sur plusieurs sites. Les syndicats, qui taxent Alain Michel de « sarkozyste » pour appliquer la loi avant l’heure. Certains directeurs aussi sont méfiants. Pour l’un d’eux, attelé à la renégociation des 35 heures, ce projet de CHT tombe mal.
« On va vivre ensemble avant de se marier », déclare, prudent, Alain Michel. Un cabinet privé, financé par la FHF (Fédération hospitalière de France), accompagne la réflexion localement. Petit à petit, des jalons sont posés. Une direction commune entre le CH de La Rochelle et deux hôpitaux locaux devrait voir le jour courant 2009. Des projets médicaux communs sont à l’étude. « On a créé des postes partagés entre La Rochelle et Rochefort en orthopédie, ce qui a permis à Rochefort de recruter, expose le Dr Thierry Godeau, président de la CME au CH de La Rochelle. En cardiologie aussi Rochefort a pu recruter car La Rochelle a ouvert son plateau technique. Il y a des résistances, mais globalement, c’est positif ».
Pour le moment, il n’y a pas, ou peu, d’interférences avec la polémique sur la gouvernance. « Tous les directeurs et présidents de CME concernés se sont réunis mercredi dernier : nous avons discuté comme si de rien n’était, il n’y a pas eu de clash », se réjouit le directeur du CH de La Rochelle. « Tout était dans le non dit, complète le président de la CME de La Rochelle, également vice-président de la FHF en Poitou-Charentes. Mais attention : la FHF semble avoir pris position pour les directeurs. Elle pourrait se trouver en danger car les présidents de CME se sentent abandonnés par elle ».
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