Initiée au début du mois de septembre dans des conditions d’accès d'abord limitées, la campagne de rappel vaccinal bat à présent son plein. Le ministère de la Santé s’est ainsi targué de près de 32 millions de rappels effectués au 16 janvier. « Désormais, le taux de couverture monte à 97 % des Français éligibles au rappel à 7 mois, tout âge confondu », s'est félicité la direction générale de la Santé ce mardi. Mieux : 99 % des personnes âgées de 65 à 79 ans ont réalisé leur troisième dose, sept mois après la seconde, 96 % de plus de 80 ans.
Même du côté des primo-vaccinés à Janssen, le taux de rappel grimpe à 88 %. « C’est beaucoup plus élevé que ce que l’on avait craint initialement », se réjouit encore un porte-parole du ministère de la Santé. En effet, il s'agissait « d'une population qui ne souhaitait par définition qu’une seule dose et qui était parfois réticente aux vaccins ARNm », notait le ministère fin octobre, alors que seulement 20 % d’entre eux avaient alors effectué un rappel par vaccin ARNm, fortement recommandé. D’ailleurs, des doses de Janssen ont été envoyées dans les Outre-mer pour inciter les soignants réticents à l’ARNm à se faire vacciner, a confirmé le ministère ce mardi.
83 % des libéraux ont reçu un rappel
Avec 3,3 millions de rappels réalisés la semaine dernière, dont 41 % par des professionnels de santé libéraux, le ministère loue la participation « très forte de la ville » dans la campagne. « Nous appelons de nos vœux à la poursuite de cette mobilisation », ajoute-t-il.
La direction générale de la Santé a également fourni des chiffres, actualisés au 12 janvier, de la couverture en rappel des soignants, qui verront cette dose intégrée dans leur obligation vaccinale au 30 janvier. Quatre mois après la fin du schéma vaccinal complet, 83 % des libéraux, 68 % des hospitaliers et 67 % des salariés d’Ehpad avaient reçu une dose de rappel.
Au 30 janvier, 3 millions de soignants – médecins, salariés des hôpitaux, pompiers, ambulanciers – devront avoir reçu une dose de rappel moins de 7 mois après la seconde dose. Mais « à partir du 15 février, ce délai passera de 7 mois à 4 mois, pour la population générale comme pour les soignants », souligne le ministère.
Les primo-injections repartent à la hausse
Les primo-vaccinations reprennent également des couleurs. « Depuis l’annonce du passe vaccinal il y a un mois, nous avons observé un regain net des primo-vaccinations », se réjouit à nouveau le ministère. Cette semaine, 204 000 premières doses ont été injectées à des adultes. Entre le 15 novembre et le 15 janvier, « la part de primo-injections mensuelles a augmenté de 50 % », détaille le ministère. « C’est d’autant plus remarquable que l’on touche des personnes plus réticentes à la vaccination, la courbe aurait dû être légèrement en baisse », justifie encore l'avenue de Ségur.
Un an après le début de la campagne, la France a désormais franchi la barre des 80 % de vaccinés, tous âges confondus.
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