En pleine expansion aux États-Unis, Ipsen poursuit sa stratégie de développement focalisée sur des maladies de niche au service des patients et regrette que les premiers à en bénéficier ne soient pas en France.
En prévoyant de doubler d’ici 5 ans, son chiffre d’affaires (1,2 milliard d’euros réalisé en 2014), Marc de Garidel, président-directeur général d’Ipsen confirme sa stratégie amorcée en 2011, qui produit des résultats significatifs.
« En nous focalisant sur l’endocrinologie, la neurologie et l’uro-oncologie, Ipsen a fait le bon choix et poursuit ses investissements pour inventer de nouvelles solutions dans le domaine des peptides, des toxines et en business développement. »
Pour se hisser au rang des groupes pharmaceutiques de spécialité à vocation mondiale, Marc de Garidel tient la formule : « La médecine de spécialité sur des aires thérapeutiques de niche représente désormais 75 % de notre chiffre d’affaires à côté de notre assise solide sur le segment gastro-intestinal en médecine générale avec la commercialisation du célèbre Smecta. Ceci nous amène à voir plus loin et notre développement dans les pays émergents et notamment aux États-Unis, accélère notre croissance qui pourrait atteindre 2 milliards d’euros avec 26 % de marges possibles à horizon 2020, dépassant largement les performances de notre industrie », annonce Marc de Garidel.
Oncologie : décollage aux États-Unis, blocage en France
Une croissance presque insolente qui repose avant tout sur une stratégie internationale ambitieuse. « L’autorisation de la Somatuline dans le traitement des tumeurs neuro-endocrines aux États-Unis obtenue en début d’année décuple notre potentiel. Cette indication correspond à 1 milliard supplémentaire de chiffre d’affaires avec 100 emplois créés outre-Atlantique », confie le PDG d’Ipsen. Également président du G5 Santé, Marc de Garidel déplore pourtant de ne pas vivre « ce moment exaltant » en France où son chiffre d’affaires a reculé de 12 points en 5 ans. « Cette indication de la Somatuline reconnue dans 19 pays européens a été autorisée en quelques heures en Allemagne. En France, notre dossier d’AMM reste sans réponse depuis des mois. Ceci ne ralentira pas notre croissance, mais c’est dommage pour les patients », poursuit Marc de Garidel. En France, Ipsen cherche avant tout « à renouer avec une croissance pérenne en tirant profit des atouts et de l’héritage fort du groupe », ajoute Christel Bories. Le directeur général délégué du groupe annonce l’arrivée de différentes formes de Smecta sur le marché de l’OTC puisque les produits sur prescription, mais non remboursés affichent le plus fort potentiel.
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