À moins de trois semaines du premier tour du scrutin présidentiel, François Hollande franchit un cap dans sa campagne. Dans un document intitulé « Ce que je ferai la première année de mon mandat », le candidat socialiste a dévoilé les 35 mesures qu’il compte mettre en œuvre entre mai 2012 et juin 2013, s’il accède au pouvoir. Elles devraient être détaillées à l’occasion d’une réunion publique qui doit se tenir à Rennes, ce soir, en présence de Ségolène Royal.
Ces dispositions étaient déjà connues, mais François Hollande en précise le calendrier d’application pour la première fois. La santé figure au menu de ce programme avec quatre mesures censées entrer en vigueur entre août 2012 et juin 2013 :
› Fin de la convergence tarifaire public-privé à l’hôpital
La mesure figure déjà dans le programme socialiste. François Hollande veut « mettre fin à l’assimilation de l’hôpital avec les établissements privés. » Cela doit rester un service public, clame le candidat, et non pas devenir une entreprise. Sa conseillère santé, Marisol Touraine, le rappelait au mois de mars dernier, à l’occasion des « Amphis de la Santé », à Paris.
› Loi de financement de la Sécurité sociale
Le PS envisage une grande réforme fiscale permettant la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu. Une part de cet impôt sera affecté au financement des organismes de la Sécurité sociale. François Hollande veut également augmenter la part de rémunération forfaitaire des médecins.
› Un plan de lutte contre le cancer 2013 - 2016
La lutte contre le tabagisme sera l’une des priorités de ce troisième plan cancer. L’augmentation du prix du tabac enregistrée ces dernières années devra pour partie financer cette campagne et plus seulement profiter aux industriels. François Hollande veut aussi aller « plus loin dans l’individualisation des traitements [...] et faciliter les conditions de vie des malades. » La prévention et le soutien à la recherche sont aussi au programme.
› Droit de finir sa vie dans la dignité
François Hollande souhaite mettre en place une assistance médicalisée permettant de terminer sa vie dans la dignité. Pourront en bénéficier « toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée. »
L’UMP n’a pas tardé à réagir à la publication de cette feuille de route. Jean-François Copé a jugé ce projet « totalement décalé des exigences de notre pays dans cette crise et totalement irresponsable. »
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