Le Dr Joëlle Mélin, spécialiste en rééducation fonctionnelle à Aubagne (Bouches-du-Rhône), et par ailleurs conseillère politique de Marine Le Pen sur les questions de la protection sociale, fait partie des 24 candidats du Front national qui ont été élus au Parlement européen sur les 74 accordés à la France, dimanche 25 mai. Le Front national est largement arrivé en tête avec un score historique de 25 %. Il devance l’UMP (20,8 %), le Parti socialiste (14 %), l’UDI Modem (10%), Europe Écologie Les Verts (9 %), le Front de Gauche (6,3 %)...
Deuxième sur la liste de la région sud-ouest menée par Louis Aliot, vice-président du FN, Joëlle Mélin avoue sa surprise quant au score réalisé par son parti dans la circonscription (24,71 %). « On avait envisagé deux élus aux vues des très beaux résultats enregistrés lors des différents scrutins... Mais trois, c’est un peu inespéré », concède le Dr Mélin.
Racines béarnaises
Joëlle Mélin n’est pas une novice en politique. Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 1998, elle est également conseillère municipale d’opposition à Aubagne, près de Marseille. À ce titre, le Dr Mélin aurait logiquement dû figurer sur la liste de la circonscription sud-est emmenée par Jean-Marie Le Pen...
C’est finalement au nom de ses « racines béarnaises » qu’elle s’est présentée dans la circonscription voisine, où les têtes d’affiche du FN sont également moins nombreuses. Du reste, dans ce parti, à l’instar d’autres formations, « nous considérons que nous sommes des députés français et non des députés régionaux », tranche l’intéressée.
Solidarité nationale
Durant son mandat, le Dr Mélin entend « empêcher que ne soient adoptées des directives qui entament la souveraineté des nations, notamment dans le secteur de la santé et du social. Les pays doivent garder leur subsidiarité », insiste-t-elle. « En matière de protection sociale, de maladie, de retraite, de dépendance, d’emploi, de famille, c’est la solidarité nationale qui doit s’appliquer. »
Concernant l’exercice de la médecine en France par des praticiens étrangers, parfois venus d’autres pays de l’Union européenne, Joëlle Mélin affirme que « l’ascenseur social que constitue l’accès à une profession de santé doit le demeurer pour les jeunes Français, bien que notre pays doive rester ouvert à des professionnels issus de pays où les diplômes ont une réelle équivalence. Mais il faut que la médecine soit pratiquée au service de l’autre et non envisagée comme un service commercial. »
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