UN VACCIN expérimental développé pour prévenir les épidémies de fièvre hémorragique à virus Marburg s’est montré prometteur chez le singe après inoculation du virus. Ce qui laisse espérer un traitement chez l’homme après accident d’exposition au virus.
La même équipe (Tom Geisbert et coll., Boston University) avait déjà montré en 2006 chez des macaques que ce vaccin conférait une protection de 100 % s’il était administré dans la demi-heure suivant l’inoculation d’une dose mortelle de virus Marburg. Il fallait savoir ce qu’il en était si le vaccin était administré dans des délais plus longs.
Ce vaccin expérimental est basé sur une forme atténuée du virus VSV (Vesicular Stomatitis Virus), délivrant un fragment du virus Marburg.
Dans le nouveau travail publié en ligne par la revue « Emerging Diseases », des macaques ont reçu une dose léthale de virus Marburg. Certains de ces singes ont reçu le vaccin expérimental vingt-quatre heures après l’exposition ; d’autres au bout de quarante-huit heures seulement. Résultat : 5 des 6 singes traités vingt-quatre heures après inoculation du virus ont survécu ainsi que 2 des 6 singes traités au bout de quarante-huit heures.
Dans cette étude, on a constaté chez trois des macaques la présence dans le sang de virus Marburg à intervalles réguliers puis la disparition du virus. Tous trois ont survécu. Par ailleurs 14 jours après l’infection, tous les macaques qui ont survécu présentaient des taux élevés d’anticorps anti-virus Marburg. Pour les chercheurs, cela montre que le vaccin fonctionne comme ils l’espéraient. « Ces résultats montrent que le vaccin peut interférer avec l’infection et activer le système immunitaire, protégeant les animaux et empêchant la diffusion du vrius », commente le Dr Feldmann.
T Geisbert et coll. Emerging Infectious Diseases. DOI:10.3201/eid1607.100159 (2010).
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