Alors que 10 % des injections de vaccin Covid étaient réalisées en ville en moyenne ces dernières semaines, « désormais, les cabinets de ville et les officines réalisent près de 20 % des vaccinations, contre 80 % en centre », a assuré ce mardi Stanislas Niox-Château, PDG de Doctolib .
La première semaine de juin, 677 000 injections (tous vaccins) ont été effectuées en ville, en augmentation de 59 % sur une semaine. Un rebond attendu après la mise à disposition début juin du vaccin Moderna en ville. Au cours de la semaine du 7 juin, 220 000 primo-injections ont été réalisées avec ce vaccin ARNm, indique le ministère. « C’est une tendance qui va s’accentuer dans les semaines et les mois à venir. J’espère qu’à terme, la ville représentera plus de la moitié des vaccinations, comme c’est déjà le cas en Allemagne », souligne Stanislas Niox-Château.
Outre-Rhin, cinq fois plus de vaccinations sont réalisées dans les cabinets de généralistes. « Les cabinets allemands sont trois à quatre fois plus gros que les Français, ils sont mieux équipés pour recevoir une logistique complète du vaccin. Ils ont des salles dédiées, des assistants, une organisation presque similaire à celle d'une MSP en France », analyse le PDG de Doctolib.
Une liste de patients non vaccinés
Si le ministère envisage une mise à disposition du vaccin Pfizer en ville « à la rentrée de l'automne », pour l'heure, la problématique reste de tenir le rythme d'écoulement de toutes les doses disponibles pour « aller le plus vite possible ». Dans le cadre du dispositif « Aller vers » pour aider les plus de 65 ans à entrer dans le dispositif vaccinal, les médecins devraient disposer prochainement de la liste des patients non vaccinés comme certains syndicats le demandaient. « 64 % des personnes atteintes de comorbidités ont été vaccinées. C'est un bon chiffre mais on veut aller plus loin pour ces personnes », rappelle-t-on au ministère de la Santé.
25 % des rendez-vous concernent les mineurs
Ce début de semaine marque également l’ouverture de la vaccination aux adolescents, âgés de 12 à 17 ans. Après une mise en ligne des créneaux, « 62 000 mineurs ont déjà obtenu un rendez-vous pour les deux ou trois jours à venir. Désormais, un quart des rendez-vous concernent les ados », observe Stanislas Niox-Château.
A ce rythme, 50 % de la population française devrait avoir reçu une première injection d’ici au 26 juin. Et selon les prévisions du ministère, 23 millions de doses supplémentaires auront été reçues en juin, un nombre équivalent pour juillet, et encore en août. L'objectif est de « maintenir la demande à un très haut niveau », même à l'approche des congés estivaux. Aujourd’hui, 82 % des plus de 65 ans ont déjà reçu une première dose et 75 % des plus de 50 ans.
Souplesse sur les délais
Enfin, pour ne pas fléchir dans la campagne vaccinale, le délai entre les deux doses va être assoupli : il pourra se situer entre 21 et 49 jours (jusqu'à présent, c'était entre 35 et 49 jours). « Le délai est raccourci dans les limites de ce que la science nous autorise », précise le cabinet d'Olivier Véran. Et pour ceux qui n'entrent pas dans cet intervalle, la deuxième injection pourra « exceptionnellement » s'effectuer sur le lieu de villégiature.
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