En matière de vaccination, il y a la règle nationale, qui change du jour au lendemain, et les nombreuses adaptations locales. Certains maires ou élus locaux ont décidé de prendre les devants en élargissant les cibles de vaccination tandis que le gouvernement annonce ce jour que tous les majeurs souffrant de comorbidités pourront accéder à la vaccination à partir de ce samedi.
Depuis lundi, l'élargissement à la vaccination concerne également les proches de personnes immunodéprimées (greffe, dialyse, chimiothérapie, anti-CD20). Et dans les outre-mer, la cible vaccinale a été étendue à toutes les personnes de plus de 16 ans à Mayotte et à toutes celles de plus de 18 ans en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon.
De manière générale, la vaccination sera ouverte le 15 mai aux 50 à 55 ans et tous les Français pourront prétendre à une injection à partir du 15 juin, a indiqué ce vendredi Emmanuel Macron sur Twitter.
Contournements
Sur le terrain, agacées par la « lenteur » du déploiement des injections et pour ne pas perdre de doses, des communes ont pris la liberté de déroger aux règles, quitte à semer la confusion et à se faire taper sur les doigts par les autorités. Le maire de Cannes (Alpes-Maritimes) David Lisnard (LR) a ainsi annoncé l'ouverture de la vaccination à tous ses habitants dès l'âge de 40 ans, contre l'avis du gouvernement. Cette décision fait suite à une nouvelle dotation de vaccins et au report de 28 à 42 jours de l'administration de la 2e injection.
Dans l'Aude, à Quillan, la mairie avait annoncé que toute la population de la commune (3 000 habitants) pouvait désormais recevoir une dose, sans aucune limite d'âge. « Vaccination ouverte sans limite d'âge. Inscription obligatoire et exclusivement réservée aux habitants de la commune », était-il écrit sur le site web et la page Facebook de la ville. Mais l’ARS Occitanie et la Préfecture de l’Aude ont ensuite formellement démenti cette annonce, précisant que « le fonctionnement du centre de vaccination dépend du Centre hospitalier de Limoux ».
Jeudi 29 avril, c'est le vaccinodrome de Grenoble, monté par la région Auvergne-Rhône-Alpes et géré par le CHU qui a ouvert ses portes à tous publics provoquant un afflux de volontaires de tous âges, obligeant l'hôpital à distribuer 500 tickets d'accès aux non-éligibles, avant de souligner que « ce ne serait plus possible dans les jours qui viennent ». Dans la foulée, le vaccinodrome du stade de France (Seine-Saint-Denis), a également annoncé l'accès « à toutes les professions listées comme prioritaires par le gouvernement, sans limite d'âge ». La maire de Paris Anne Hidalgo a quant à elle appelé le gouvernement à « débrider la question de l'âge » autour du vaccin.
Souplesses
Face à ces appels à l'élargissement, le ministère de la Santé s'est dit prêt à des « souplesses » pour lutter contre les doses perdues, à la discrétion des directeurs de centres de vaccination et à condition de respecter les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
De nombreux Français ne répondant pas aux critères fixés par l'État ont d'ailleurs tenté leur chance et ont réussi à se faire vacciner sur des créneaux restants dans les centres de vaccination, souvent en fin de journée.
#Pfizer 1st Shot !
— ????????? ???? (@GuillaumeAuda) April 28, 2021
Je précise, je suis hors cible. Je n’avais ni l’âge ni d’impératif médical à être “piqué”.
Mais j’ai voulu aller voir comment ça se passait au stade de France. L’envie disons…de tester le système.
L’envie surtout de me faire vacciner.#COVID19 [a thread] pic.twitter.com/A7A2M9018S
Le gouvernement espère avoir couvert l'ensemble de la population d'ici à la fin de l'été. Pour l'instant, près de 15 millions de personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin.
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’
Ouverture du procès d’un ancien psychiatre de l’AP-HM jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre patientes