Virage ambulatoire, délai de rendez-vous, coopération ville-hôpital

Comment l’AP-HP compte améliorer le parcours de soins en cancérologie

Publié le 14/01/2016
Article réservé aux abonnés

Près de deux ans après l’annonce du troisième plan Cancer par François Hollande, le directeur général de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP) a partagé sa méthode pour améliorer la prise en charge du patient cancéreux et éviter les ruptures de parcours, lors des 8e rencontres de la cancérologie française (RCFr) qui se sont tenues fin décembre à Paris.

Faire décoller l’ambulatoire

Chaque année, l’AP-HP prend en charge 50 000 patients atteints de cancers, soit 40 % de la file active d’Ile-de-France. Pour autant, décliner le plan Cancer sur le terrain est « assez simple », a jugé Martin Hirsch, un brin bravache… Si tant est que les hôpitaux parviennent à « assurer aux patients qu’ils se trouvent au bon endroit, au bon moment, avec la bonne équipe, le bon matériel ou le bon soin de support ».

« Il faut faire décoller la médecine ambulatoire et motiver le virage ambulatoire », a longuement insisté le directeur général. Pour améliorer la prise en charge des patients cancéreux, l’AP-HP place également beaucoup d’espoir dans la mise en place, à moyen terme, d’un numéro unique d’identification de chaque patient, partagé (tout comme leur dossier médical) par les 39 établissements du groupe hospitalier. Cela permettrait d’éviter les doublons.

Prévue à partir du printemps 2016, la prise de rendez-vous en ligne par les malades pour les 600 services médicaux de l’AP-HP devrait aussi contribuer à améliorer leur prise en charge par des délais plus courts. « C’est une petite révolution ! », s’est félicité Martin Hirsch.

La ville, épine dans le pied

La coopération interhospitalière prévue dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire (GHT), instaurés par la loi de santé, fait aussi le jeu d’une prise en charge facilitée, sans rupture du parcours de soins. À ce titre, le partenariat stratégique amorcé entre le centre hospitalier Sud-Francilien- et l’AP-HP entre dans cette logique.

L’épine dans le pied du directeur général reste la coopération ville-hôpital. « Sur ce point, pas sûr qu’on ait sept étoiles sur le site Tripadvisor », a-t-il ironisé. Avant de reconnaître : « Notre rapport aux médecins libéraux est l’un de nos points faibles. »

Anne Bayle-Iniguez

Source : Le Quotidien du Médecin: 9462