PRESIDENTIELLE 2012 - Duel attendu entre les deux finalistes

Ce qu’ils prescrivent à la santé

Publié le 24/04/2012
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Crédit photo : AFP

LA MESSE DU PREMIER tour est à peine dite qu’elle est déjà de l’histoire ancienne. Choisis par des électeurs mobilisés en masse, François Hollande d’abord et Nicolas Sarkozy quelques points derrière sont projetés depuis plusieurs jours vers l’ultime bataille.

Pour les experts, la donne est, à de multiples égards, sans équivalent dans l’histoire de la Ve République : l’impopularité du président sortant n’a eu d’égale chez aucun de ses prédécesseurs, même pas Valéry Giscard d’Estaing en 1981 ; le vainqueur du premier tour, François Hollande, peut compter sur une gauche parlementaire qui n’a jamais été aussi forte ; l’extrême droite réalise avec Marine Le Pen une nouvelle percée spectaculaire…

Dans un scrutin présidentiel, la seconde manche, toutefois, peut réserver des surprises. « Je suis ce soir en tête du premier tour », s’est félicité François Hollande dimanche dernier, en ouverture de son premier discours de finaliste, avant de se considérer comme « le mieux placé pour devenir le prochain président de la République ». Oui mais… « Arriver en tête ne garantit pas la victoire. François Mitterrand en 1974 et Lionel Jospin en 1995, n’ont finalement pas été élus », a rappelé samedi, à l’occasion d’une présentation du dernier sondage de l’IFOP, son directeur général adjoint, Frédéric Dabi.

Et Xavier Bertrand, actuel ministre de la Santé, de renchérir : « Arriver en tête constitue un avantage psychologique mais ce n’est pas déterminant. L’enjeu pour Nicolas Sarkozy est avant tout de mobiliser son électorat pour le second tour. On était jusque-là à 9 candidats contre un et leur sport favori était de s’en prendre à Nicolas Sarkozy. Au second tour, ce sera le choix entre deux hommes, entre deux projets. »

Précisément, quelle santé préparent ces deux projets pour l’après-6 mai ? Les programmes, sur ce point, n’ont pas occupé le devant de la scène médiatique mais, bon an mal an, au compte-gouttes, ils ont été savamment distillés. La caricature pousserait à décrire le président sortant en candidat de la médecine de ville et son challenger en champion de l’hôpital public. Les lignes, « le Quotidien » les redessinent pour vous ci-dessous, sont très loin d’être aussi droites.

Les stratégies des finalistes

Sarkozy : faire fructifier son bilan et attaquer son adversaire
Sanctionné mais toujours combatif, Nicolas Sarkozy veut capitaliser sur son bilan pour faire la différence, et se distinguer de François Hollande qu’il juge trop flou, notamment sur la question des dépassements d’honoraires. Lire la suite...

Hollande : le changement, pas la rupture
Habile et pragmatique sur la santé, le candidat socialiste s’est démarqué de la droite sur quelques thèmes (l’encadrement des dépassements, le tiers payant, l’abrogation de la TVA sociale…) mais sans revenir sur les réformes de structure comme la création des ARS ou des franchises médicales. Et il a pris soin de ne pas braquer la médecine de ville.  Lire la suite...
 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9118