EN JUILLET 2009, la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST) était promulguée. Deux ans et demi plus tard, c’est dans le cadre des premières rencontres santé Caisse d’Épargne que Roselyne Bachelot a défendu son œuvre. « Très fière » de cette loi élaborée « pour améliorer la coordination entre les différents acteurs », la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale s’est félicitée de la création et de la montée en puissance des Agences régionales de santé (ARS). Pour « favoriser le décloisonnement grâce à la stratégie régionale », Roselyne Bachelot a rappelé l’intérêt du tout nouveau fonds d’intervention régional (FIR), qui doit permettre de mutualiser des moyens budgétaires et de financer les programmes prioritaires, à l’initiative de chaque ARS.
Sur sa lancée, la ministre a souhaité « aller jusqu’au bout de la réforme » et a plaidé en faveur de la création des objectifs régionaux de dépenses d’assurance-maladie (ORDAM), afin de « mettre les ARS en situation de responsabilité sur l’ensemble des crédits qui transitent aujourd’hui par elles ». Une mesure controversée que nombre de professionnels de la santé contestent par crainte de voir tous les pouvoirs concentrés entre les mains des directeurs d’ARS.
Favorable aux objectifs régionaux de dépenses maladie, le député UMP Yves Bur voit dans le développement de la médecine et de la chirurgie ambulatoire un moyen d’améliorer l’offre de soins. « 18 % des patients de l’hôpital n’ont rien à y faire, explique-t-il. Ces cinq millions de journées qui coûtent à l’assurance-maladie deux milliards d’euros sont essentiellement générées par la prise en charge des personnes âgées. Il faut transférer cette somme à l’ambulatoire et au secteur médico-social, ce que s’est bien gardé de faire la Fédération hospitalière de France ».
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