En pleine crise sanitaire, le président brésilien change de cap en nommant son 4e ministre de la Santé, Marcelo Queiroga, le président de la Société brésilienne de cardiologie (SBC). Jair Bolosonaro prend-il enfin la mesure de l’épidémie qui compte près de 280 000 morts et fait du Brésil le deuxième pays le plus endeuillé ?
La transition avec son prédécesseur, Eduardo Pazuello, devrait prendre deux à trois semaines. Dépourvu de la moindre expérience médicale, celui-ci avait été nommé par intérim à ce poste après la démission mi-mai 2020 de l’oncologue Nelson Teich. Ce dernier avait démissionné moins d’un mois après sa nomination pour s’être opposé, comme son prédécesseur Luiz Henrique Mandetta, aux médicaments préconisés par M. Bolsonaro pour traiter le virus, alors qu’aucun n’avait prouvé scientifiquement leur efficacité.
563 millions de doses
Sous pression à cause de sa gestion chaotique, le chef de l’État a récemment changé de discours concernant la vaccination, admettant qu’elle est indispensable pour que l’activité économique puisse reprendre pleinement dans le pays de 212 millions d’habitants.
La vaccination au Brésil, commencée mi-janvier avec les vaccins AstraZeneca et CoronaVac, du laboratoire chinois Sinovac, se poursuit à un rythme lent en raison du manque de doses. Quelque 9,8 millions de personnes ont reçu la première dose, soit environ 4,6 % de la population, et 3,6 millions la seconde seulement. Les hôpitaux sont au bord de la saturation dans la plupart des États et plus de 2 000 décès quotidiens ont été enregistrés à plusieurs reprises la semaine dernière.
Avant de se voir remercié, M. Pazuello a annoncé cette semaine que le gouvernement avait acheté 100 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech, qui devraient être livrées d’ici à septembre, et qu’au second semestre devraient être livrées 38 millions de doses du vaccin Janssen.
Plus d’un tiers des quelque 563 millions doses de vaccin sur lesquelles compte le ministère d’ici à la fin d’année seront de celui d’AstraZeneca, dont les injections ont été suspendues par plusieurs pays européens ces derniers jours, en raison de craintes, jamais confirmées, liées à des caillots sanguins.
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