En charge de la fixation des prix des médicaments et produits de santé et de la mise en musique de la politique de baisse de prix du gouvernement (1 500 dossiers de médicaments et 150 de dispositifs médicaux traités chaque année), le Comité économique des produits de santé (CEPS), présidé par Dominique Giorgi, vient de rendre public son rapport annuel d’activité pour l’année 2014.
Ce document revient notamment sur la contribution du CEPS à l’équilibre des comptes de l’assurance-maladie, qualifiée de « considérable » par Dominique Giorgi : 1,4 milliard d’euros d’économies en 2013, 1,8 milliard en 2014 et « probablement plus de 1,6 milliard » en 2015, soit environ 4,8 milliards pour les trois dernières années. Pour 2014, sur les 1,6 milliard d’euros d’économies, près de 900 millions d’euros ont porté sur des baisses de prix, négociées, et parfois imposées aux fabricants de médicaments, tant de princeps que de génériques. Les baisses de tarifs des dispositifs médicaux interviennent pour environ 80 millions d’euros, et différentes remises ont été consenties par les laboratoires pour 700 millions d’euros.
Cette politique volontariste de baisses de prix a permis d’autoriser l’accès à des médicaments innovants, plaide le CEPS. Depuis trois ans, précise le Comité, des anticancéreux comme Zelboraf, Yervoy, Jevtana, Zytiga, ou Xtandi ont ainsi été mis à disposition des patients. Même chose pour des médicaments orphelins comme Kalydéco ou Soliris, ou encore pour des antiviraux comme Sovaldi.
Enfin, si la France ne se caractérise pas par des prix de génériques particulièrement bas (18 centimes d’euro en moyenne pour une dose générique, contre 9 centimes en Allemagne et 13 au Royaume-Uni), le CEPS assure avoir obtenu les prix les plus bas d’Europe pour certaines avancées thérapeutiques majeures comme Sovaldi. Pour cette molécule, les négociations avec le laboratoire Gilead ont permis de faire passer le prix de la boîte de 18 667 euros à 13 666 euros, soit une baisse de 27 % par rapport au prix initialement fixé.
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