En présentant les résultats de son troisième Observatoire européen, l’AFIPA, qui fédère les laboratoires fabriquant des médicaments disponibles sans ordonnance, s’est livrée à un nouveau plaidoyer en faveur du développement de l’automédication.
Un pays focalise l’attention de l’association, l’Espagne, où le marché, bien que modeste, a crû de trois points entre 2013 et 2014. « Ces résultats sont le fruit de mesures politiques et administratives qui placent l’automédication au cœur de la politique de santé », salue l’AFIPA (même si ces mesures sont aussi le fruit de restrictions budgétaires drastiques décidées par Madrid). Mais pour l’AFIPA, l’Espagne apparaît comme « un exemple qui pourrait être une source d’inspiration pour notre pays ».
Marge de progression
L’observatoire regrette le retard pris par l’Hexagone. L’association estime que 535 millions d’euros d’économies annuelles seraient possibles en rendant disponibles en automédication une liste de 22 médicaments déjà délivrés sans ordonnance dans d’autres pays européens.
Au Royaume-Uni, la part de l’automédication en volume atteint 57,8 % du marché du médicament (44,8 % en Allemagne et 41,2 % en Suède) contre seulement 15,4 % en France. Le marché tricolore dispose de marges de progression d’autant plus importantes que le prix moyen TTC des spécialités d’automédication y est moins cher qu’ailleurs : 4,58 euros contre 6,16 euros en moyenne chez nos voisins européens.
En 2014, chaque Français a dépensé en moyenne 32,10 euros en produits d’automédication, contre 79 en Allemagne et 19,80 euros en Espagne.
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