« Nous ne pouvons pas bien payer nos médecins, admet le directeur de l’hôpital. Alors ceux qui vont se spécialiser en Espagne, par exemple, y restent car l’Espagne manque de médecins. Mais on préfère un médecin étranger bien formé à un médecin sahraoui non volontaire. » Avec environ 100 euros par mois (une indemnité et pas un salaire), les médecins sahraouis ne sont pas nombreux. En parallèle, l’appui des « brigades » constituées de médecins cubains s’est considérablement restreint depuis le début des années 1990, selon le Dr Abderrahamane, pédiatre sahraoui exerçant dans les camps de réfugiés.
« Avant, il y en avait qui travaillaient dans chaque hôpital régional, regrette ce dernier. Pour faire face aux besoins, il a donc été décidé de former des paramédicaux. » Un défi qui a pris corps en 1992 avec la création, par l’association française Enfants Réfugiés du Monde, d’une école d’infirmières, à la demande du « gouvernement » sahraoui (plus de 60 étudiants y sont actuellement), puis, en 2002, d’une formation pour sages-femmes. L’objectif est désormais de former des infirmières spécialistes capables de poser un diagnostic pour les pathologies les plus fréquentes et de prescrire les traitements adéquats… et disponibles.
Protection de l’enfance : Catherine Vautrin affiche ses ambitions pour une « nouvelle impulsion »
Dr Joëlle Belaïsch-Allart : « S’il faut respecter le non-désir d’enfant, le renoncement à la parentalité doit interpeller »
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’