Un nouveau cas confirmé de réinfection par le SARS-CoV-2 vient d’être rapporté dans le "Lancet Infectious Diseases". Survenu aux États-Unis dans l'état américain du Nevada, ce nouveau cas concerne un jeune homme de 25 ans sans antécédent particulier infecté en avril puis testé négatif à deux reprises avant d’être à nouveau atteint de Covid en juin.
Lors de ce deuxième épisode, le patient a présenté des symptômes plus lourds que pendant le premier acte, avec une atteinte respiratoire ayant nécessité son admission aux urgences et une oxygénothérapie.
Deux souches différentes
Le séquençage du génome des deux virus a montré que ces deux infections successives avaient été causées par deux souches différentes de SARS-CoV-2, ce qui soutient bien la thèse de la réinfection.
« Il existe encore de nombreuses inconnues sur les infections au SRAS-CoV-2 et la réponse du système immunitaire, mais nos résultats indiquent qu'une infection antérieure au SRAS-CoV-2 ne protège pas nécessairement contre une infection future », a déclaré Mark Pandori, (Université du Nevada) auteur principal de l'étude. « Cela suggère fortement que les personnes qui ont été testées positives pour le SRAS-CoV-2 devraient continuer à prendre de sérieuses précautions en ce qui concerne le virus, y compris la distance sociale, le port de masques faciaux et le lavage des mains. »
Selon les auteurs, quatre autres cas ont été confirmés jusque-là à Hong Kong, en Belgique, aux Pays-Bas et en Équateur, « mais cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas davantage, d'autant plus que de nombreux cas de Covid-19 sont asymptomatiques ».
À ce stade, de nombreuses interrogations persistent autour de ces cas de réinfection. « Nous avons besoin de poursuivre les recherches pour comprendre combien de temps l'immunité peut durer pour les personnes exposées au SARS-CoV-2 et pourquoi certaines réinfections, bien que rares, se présentent comme plus graves », a souligné Mark Pandori.
Des questions se posent aussi quant à la vaccination, ces résultats suggérant que « l'exposition initiale au SARS-CoV-2 pourrait ne pas aboutir à un niveau d'immunité qui protège à 100 % tous les individus ».
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