Plus de 150 scientifiques renommés sont réunis sur les bords du lac d’Annecy pour échanger sur les risques épidémiques actuels et les nouvelles dynamiques à créer. La situation épidémique, en effet, est elle-même en changement. Elles est sensible aux évolutions des sociétés, comme le signale Christian Bréchot, directeur de l’Institut Pasteur. L’urbanisation, la surpopulation, les conflits, le réchauffement climatique, la déforestation (…) entraînent des recrudescences de risques infectieux. L’homme évolue dans un écosystème qui lie tous les sujets ensemble et les rendent complexes à traiter. La situation sous de nombreux aspects est inquiétante. Dans nos pays mêmes, les organisations humanitaires s’inquiètent de la mauvaise santé des réfugiés.
Les solutions ou quelques-unes des voies d’amélioration restent dans les pays en développement eux-mêmes. L’évolution des approches réside dans une meilleure prise en compte des besoins locaux par les médecins et scientifiques locaux de mieux en mieux formés et compétents. Dans de nombreux pays, avec les aides internationales, les équipes locales sont en mesure de mener des recherches de premier plan dans le diagnostic et les traitements. C’est un grand facteur d’espoir pour le célèbre industriel Alain Mérieux qui préside la fondation éponyme. Ne plus faire « pour » mais « avec » les équipes locales que sa fondation aide à former et accompagne dans leurs développements. Il faut, dans ces pays fragiles, disposer de laboratoires décentralisés capables de poser des diagnostics rapides. Il est possible de créer des structures centrales et délocalisées de haute technologie. Mais toutes ces initiatives ont besoin de systèmes de santé publique et sociaux plus efficaces car la santé est globale. Il convient d’agir, dans ce domaine des maladies infectieuses, en optimiste raisonnable ou pessimiste actif et volontaire.
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