Corticoïde seul ou associé à un analogue de la vitamine D : 80 % des patients soignés pour un psoriasis en plaques le sont par un traitement topique. Recommandée pour les formes légères à modérées, cette réponse thérapeutique a ses limites. Selon les données de la deuxième phase de l’enquête épidémiologique « objectifs peau » dévoilée par la société française de dermatologie en novembre 2017, 37 % des patients s’en disent insatisfaits. Or « leur observance est très dépendante de la rapidité d’effet initial », observe le Pr Hervé Bachelez, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis, AP-HP (Paris), pour qui Enstilar® 50 µg, est susceptible d’apporter une réponse. L’innovation de ce topique en mousse cutanée, nouvellement disponible en pharmacie, ne tient pas à ses principes actifs connus, à savoir calcipotriol et bêtaméthasone. Sa particularité tient à sa formulation, par principe chimique de sursaturation, qui évite qu’une fois le topique appliqué, la majorité des composants restent à la surface de la peau sous forme de cristaux. Les solvants, qui assurent une dissolution intégrale des principes actifs dans le flacon, s’évaporent une fois pulvérisés à la surface de la peau, laissant calcipotriol et bêtaméthasone dissous dans la mousse. Avantage : une meilleure biodisponibilité pour traverser la barrière cutanée. À raison d’une pulvérisation/jour de 15 g pendant quatre semaines, le programme d’études cliniques mené sur plus de 1 100 patients atteste d’une amélioration significative, sans effet indésirable majeur. Les lésions se révèlent blanchies ou quasi blanchies chez 53,3 % des patients utilisateurs d’Enstilar® versus excipient, chez 45 % versus 30,7 % de ceux traités au calcipotriol seul et 14,9 % à la bêtaméthasone seule. 54,6 % des patients sous Enstilar® voient leurs lésions blanchies ou quasi blanchies, contre 43 % de ceux sous pommade associant les deux principes actifs*. Si la Haute autorité de santé le considère à privilégier en première intention ou après échec d’un dermocorticoïde en monothérapie, on ne sait pas encore quel usage recommander au de-là de quatre semaines. Les résultats de l’étude évaluant le schéma d’un traitement d’entretien à deux applications par semaine ne seront connus que dans un an et demi.
*Étude phase III PSO-FAST Leonardi et al. J Drugs Dermatol. 2015 ; 14 (12) : 1468-1477/Lebwohl M. et al. J Clin Aesthet Dermatol. 2016 ; 9 (2) : 34-41/Koo et al. J Dermatolog Treat.2016 ; 27 (2) : 120-127
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